Le Parlement tunisien a adopté, mercredi soir, malgré la virulente opposition de plusieurs députés, un projet de loi défendu par le président Béji Caïd Essebsi mais décrié par la société civile car accusé de « blanchir les corrompus »
Ce projet dit « de réconciliation dans le domaine administratif » a été approuvé par 117 élus à l’issue d’une journée de débats houleux au cours de laquelle les députés ont échangé accusations et invectives.
« Nous resterons fidèles au sang des martyrs (de la révolution de 2011)! » ont scandé les élus opposés à la législation lorsqu’elle a été adoptée, tandis que les autres applaudissaient et criaient: « Par notre âme, par notre sang nous nous sacrifions pour toi ô Patrie ».
Plusieurs élus ont boycotté le vote. Devant le Parlement, des dizaines de personnes ont manifesté contre le texte à l’appel du collectif « Manich Msamah » (Je ne pardonnerai pas, en arabe).

D’après le texte adopté mercredi, la loi dit viser à « créer un climat propice à la libération de l’esprit d’initiative au sein de l’administration (…) et à renforcer la confiance dans les institutions de l’Etat ».
AFP