Corruption: l’ancien ministre Abdelwahid Temmar bientôt devant le juge

Corruption: l’ancien ministre Abdelwahid Temmar bientôt devant le juge

Le dossier de corruption d’un autre ministère de l’ère du président déchu s’ouvrira prochainement devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Il s’agit de l’affaire de l’ancien ministre de l’habitat Abdelwahid Temmar et des autres anciens hauts responsables impliqués.

Après l’achèvement de l’expertise judiciaire et de l’instruction dans ce dossier, le juge instructeur de la 2e chambre du pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed a renvoyé l’affaire devant la section de programmation des procès, rapporte le quotidien Echorouk.

Les accusés dans le cadre de cette affaire sont poursuivis pour 10 accusations conformément au code de prévention et de lutte contre la corruption. Parmi les griefs retenus contre eux, on trouve l’octroi d’indus privilèges à autrui en violation des dispositions législatives et réglementaires.

Il s’agit également de « l’abus de fonction », « trafic d’influence », « changement de la vocation d’une terre agricole », « atteinte au domaine national et à l’état naturel de littoral », « dilapidation de deniers publics » …

Les graves révélations de l’expertise judiciaire

Il convient de rappeler que l’enquête menée dans l’affaire de l’ancien ministre de l’Habitat, Abdelwahid Temmar, a levé le voile sur des faits corruptions surprenants. Les noms de plusieurs anciens hauts responsables ont été cités.

L’expertise judiciaire achevée en juin dernier, a révélé graves faits sur les conditions dans lesquelles il a octroyé, des assiettes foncières, notamment agricoles, après les avoir déclassées, pour des projets d’investissement qui n’ont jamais vu le jour.

Les faits qui lui ont été reprochés remontent à la période de son passage à la tête de la wilaya de Mostaganem, de juillet 2015 à août 2017 et même en étant ministre de l’habitat à partir de 2017.

En effet, l’expertise a montré que même après avoir été nommé ministre de l’Habitat, il a continué à signer des décisions antidatées et donnait des instructions à ses anciens cadres et à son successeur pour privilégier certains hommes d’affaires.