Corruption : l’Algérie légifère

Corruption : l’Algérie légifère

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a signé un décret organisant la lutte contre la corruption dans le pays, a annoncé la présidence aujourd’hui. Ce décret portant composition, organisation et modalités de fonctionnement de l’Office central de répression de la corruption (OCRC) a été publié à la veille de la journée mondiale des Nations Unies contre la corruption, le 9 décembre.

Le texte « à été impulsé par la directive présidentielle du 13 décembre 2009 chargeant le gouvernement de mettre en place une batterie de mesures dans ce domaine (renforcement des instruments de lutte contre les différentes formes d’atteinte à la richesse économique de la nation, y compris la corruption) ». M. Bouteflika a également demandé au gouvernement de « faire aboutir, à brefs délais », le programme de coopération entre l’organe de prévention de la corruption et les instances compétentes de l’Union européenne.

L’Office central de répression de la corruption est chargé d’effectuer sous la direction du Parquet, des recherches et des enquêtes en matière de délit de corruption. Il disposera d’officiers de police judiciaire dont la compétence s’étend à tout le territoire algérien.

Aujourd’hui , un haut responsable du ministère algérien de la Justice a contesté le dernier rapport de Transparency international qui a placé l’Algérie à la 112e position sur 183 pays classés du moins au plus corrompu. « Si (l’Algérie) a été épinglée par Transparency International, ce n’est pas à cause du manque de performances de l’institution judiciaire ou des services en charge de la lutte contre la corruption. Il s’agit beaucoup plus d’une suspicion de corruption. Le phénomène n’est pas quantifié en Algérie », a déclaré Mokhtar Lakhdari, directeur des affaires pénales au ministère de la Justice à la radio publique francophone.

En 2010, les tribunaux algériens ont rendu près de 500 jugements sur des affaires de corruption liées à des détournements de fonds, a ajouté M. Lakhdari.

L’Algérie a signé la convention des Nations unies sur la corruption et introduit dans sa législation en 2000 l’enrichissement illicite.