Corruption: la Cour d’Alger alourdit la peine contre Djamel Ould Abbes

Corruption: la Cour d’Alger alourdit la peine contre Djamel Ould Abbes

La sixième chambre criminelle du Conseil judiciaire de la Cours d’Alger a rendu son verdict en condamnant Djamel Ould Abbes, l’ancien ministre de la Solidarité, à 4 ans de prison et à 4 millions de dinars d’amende, avec confiscation de ses biens. Et ce dans l’affaire concernant un détournement d’argent destiné des victimes du terrorisme, ayant été présenté par l’Etat du Koweït à l’Algérie pour soutenir les familles des victimes du terrorisme.

Djamel Ould Abbes a également été inculpé pour les délits de détournement de fonds publics, au gaspillage de fonds publics et à l’abus de pouvoir.

Ce procès est intervenu après que la commission de défense de Djamel Ould Abbes a fait appel du verdict rendu contre lui par le Tribunal correctionnel spécialisé dans les affaires de corruption financière et économique de Sidi M’hamed, qui l’a condamné à une peine de 3 ans de prison ferme et un million de dinars d’amende, tout en l’acquittant du délit d’abus de fonction, et le contraindre à payer conjointement au trésor public et au ministère de la Solidarité deux millions de dinars, et ordonnant la confiscation de tous ses biens immobiliers et mobiliers et avoirs bancaires.

Retour sur l’affaire Ould Abbes et la disparition du chèque de 5 millions destiné aux victimes du terrorisme

Le dossier de cette affaire avait été instruit en 2021 et implique l’ancien Ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbes, dans le détournement de pas moins de 45 000 dollars d’intérêts générés d’un don de 5 millions de dollars ; offert par le Koweït au profit des familles des victimes de la décennie noire.

En mars 2022, Djamel Ould Abbes, avait été entendu par le Juge d’instruction, Cinquième chambre, près le Tribunal pénal économique et financier de Sidi M’hamed. Et ce concernant la remise d’un chèque de la part à l’Émir du Koweït d’une valeur de 5 millions de dollars, au défunt président déchu, Abdelaziz Bouteflika, à titre de subvention de l’État du Koweït aux victimes de la décennie noire. Le chèque en question avait complètement disparu à l’époque.

Le principal accusé dans cette affaire avait déclaré, lors de son procès-verbal de son audition par le juge d’instruction, que l’ancien président Bouteflika, l’avait convoqué et lui avait remis le chèque en question. Ce dernier était censé être déposé sur le compte bancaire destiné à l’aide de ces victimes. Sauf qu’environ une année après cela, la Présidence de la République a demandé à Ould Abbes de lui retourner ce fameux chèque.