Le mouvement de redressement et de l’authenticité du FLN a lancé, hier, à partir de Blida, un appel à la justice lui demandant de « jouer un rôle principal en prononçant des sentences au nom du peuple algérien ». Le mouvement a souligné, dans un communiqué rendu public, que « les affaires de corruption, de détournements, de violences et de kidnapping d’enfants, rapportées par la presse, sont scandaleuses et très inquiétantes ».
Il a appelé aussi « la classe politique, en particulier le FLN, à prendre ses responsabilités afin de préserver la sécurité et la stabilité du pays ». Le conclave du mouvement de redressement du FLN, qui a regroupé plus de 200 cadres et militants de 16 wilayas du centre, a été l’occasion pour les militants de débattre de la situation actuelle du parti, sans chef depuis le 31 janvier dernier. Ils ont exhorté leur chef, M. Abada, à se porter candidat à la présidence du FLN. Le coordinateur de ce mouvement, M. Abada, a déclaré à Mon Journal que « la première urgence actuellement est d’assainir les structures du parti en commençant par la base et ce, dans l’objectif d’avoir une direction crédible et forte ». Il a précisé que « l’actuelle coordination doit relancer immédiatement les travaux du comité central » et qu’« une assemblée extraordinaire doit impérativement se tenir afin d’élire un nouveau secrétaire général ».
M. Abada a accusé les partisans de Belkhadem d’être derrière le blocage du parti. « Ses courtisans veulent son retour alors que c’est inconcevable. Pour nous, Belkhadem, c’est fini , c’est du passé ! », dira M. Abada. Au sujet de la révision de la Constitution, le mouvement du redressement et de l’authenticité du FLN s’est dit en faveur d’une constitution qui garantisse les libertés individuelles et collectives, la liberté d’expression et le principe de séparation des pouvoirs. Les militants du FLN ont salué le rôle des forces de l’Armée nationale populaire et les corps de sécurité qui ont réussi à déjouer les menaces de déstabilisation enregistrées à In Amenas.
Lotfi Guermiti