Corruption autour des arbitres algériens : Le sifflet de l’homme en noir entaché

Corruption autour des arbitres algériens : Le sifflet de l’homme en noir entaché
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Somme nous l’avions déjà annoncé lors de nos précédentes livraisons, la fin de saison des championnats professionnels des Ligues 1 et 2 Mobilis risquent d’être très agitées, au même titre que ceux des paliers inférieurs. En effet, en plus de la violence qui gangrène les stades algériens et les comportements des supporters hostiles envers leurs adversaires, sans parler des intimidations et des agressions des joueurs tout cela pour le gain du match, un autre fléau semble faire son petit bonhomme de chemin dans le football algérien au grand jour.

Il s’agit de la corruption qui est devenue monnaie courante dans le sport roi en Algérie et que personne n’hésite à chuchoter à haute voie. Ce phénomène, qui été bien maquillé et camouflé dans les coulisses du football national entre les dirigeants des clubs, a fini par ressortir et éclater au grand jour contaminant désormais l’ensemble des parties concernées. Au delà de l’enjeu sportif, la pression du résultat et les sommes faramineuses injectées par les sponsors en font que toutes les manœuvres crapuleuses sont désormais permises pour parvenir aux fins, quitte à salir l’image du football algérien.

Ainsi, parmi les multiples façades de cette corruption, celle qui a impliqué tout récemment et solennellement le corps arbitral a fini par provoquer du bruit autour d’elle mais surtout des vérités qui étaient dissimulées et qui ont fini par sortir à quelques journées de la fin de la saison. En effet, le sifflet algérien n’en finit plus de faire l’objet ces derniers temps de très graves accusations, et soulève aujourd’hui de multiples interrogations poussées par plusieurs affaires de tentatives de corruption.

A ce effet, l’histoire des matchs arrangés n’en finit pas d’alimenter la polémique de la scène footbalistique au point de devenir la première thèse au lendemain d’une défaite surprenante d’une équipe. Mais le plus grave dans cette histoire c’est que des accusations inédites et des faits graves ont été dévoilés et avancés par certaines personnes intégrées dans les clubs et les institutions officielles, ce qui ne manquera pas de pimenter ce dossier lourd. Aux dernières nouvelles, l’affaire qui a précédé le match CSC-NAHD, et a fait coulé beaucoup d’encre, poursuit ses rebondissements. En effet, le président de la commission fédérale d’arbitrage de la FAF, Khelil Hammoum, a affirmé que la sanction prononcée à l’encontre des deux arbitres assistants, Mohamed Chokri Bechirene et Rezgane Mohamed Amine, interdits d’exercer toute fonction ou activité en relation avec le football, a été prise sur la base d’«informations et preuves».

LG Algérie

«Nous avions eu assez d’informations et de preuves pour décider de la suspension des deux arbitres en question. Concernant la suite judiciaire, c’est une affaire de justice et de police. Nous avons déjà déposé une pré-plainte. Le temps de terminer l’enquête au niveau de la commission de discipline, c’est à la justice ensuite de faire sa procédure», a affirmé le président de la CFA. Les deux arbitres assistants, Mohamed Chokri Bechirene et Rezgane Mohamed Amine, ont écopé d’une interdiction d’exercer toute fonction ou activité en relation avec le football, et ce, dans l’affaire du match CSC-NAHD. La commission de discipline de la LFP a évoqué des «contacts téléphoniques qui ont eu lieu entre Rezgane et le président de la section football du NAHD (ndlr, Kamel Saoudi) avec forte présomption d’arrangement du résultat de match». Pour le président de la CFA, qui avait succédé à Belaid Lacarne, il s’agit d’une «première» dans l’histoire de l’arbitrage algérien. «Pour la première fois, on est allé au fond des choses, avec une plainte déposée au niveau des services de sécurité.

C’est vrai que je regrette cette situation, mais en même temps content qu’on puisse aller jusqu’au la punition des fautifs». Parmi les répercussions de cette affaire, celui qui s’est déroulé en marge du match Tighenif-JSM Tiaret, lorsque le frère de l’arbitre Rezgane a jeté son maillot en guise de solidarité avec son frère rayé du corps arbitral par la FAF. Ce n’est pas la première fois qu’un fait similaire se produit puisque l’arbitre assistant international Mounir Bitam avait créé un scandale en enlevant son maillot et quitté le terrain lors du match CABBA-WAT la saison dernière. L’autre affaire qui a suscité la polémique a été celle qui concerne le match CAK-USMS (championnat d’inter-région) suite à l’absence de l’arbitre officiel, une grande confusion s’ensuivra, alors que la LIRF a donné gain de cause au CA Kouba dans l’affaire du match non joué contre l’USM Sétif. La direction du CAK avait essayé de rattraper le coup en désignant des arbitres bénévoles, mais son homologue sétifienne a refusé cette option. de la 28e journée. Mais les dirigeants sétifiens ont refusé cette option, d’où le non-déroulement de la rencontre.

Enfin, cette vague de protestation a touché l’ex-arbitre international Djamel Haïmoudi, actuellement en retraite, qui a tiré à boulets rouges sur Khelil Hammoum après l’avoir privé d’une formation au niveau de la CAF pour devenir instructeur de la CAF. Tout cela fait couler beaucoup d’encre, mais surtout fait perdre à l’homme en noir son authenticité et sa crédibilité, alors que les manœuvres des responsables des clubs continuent de pêcher dans les eaux troubles en quête de gloire sans pour autant faire l’unanimité . Rami Idir.