Après le débrayage des 16, 17 et 18 septembre, les corps communs et les ouvriers professionnels du secteur de l’éducation comptent revenir à la charge dans les prochains jours et menacent de durcir leur mouvement de protestation si leurs revendications ne sont pas prises en charge par la tutelle.
F.-Zohra B. -Alger (Le Soir) – Après le débrayage de trois jours, les corps communs et ouvriers professionnels se disent décidés à poursuivre la contestation tant que leurs revendications ne sont pas prises en charge par le ministère de l’Education. Le syndicat compte se réunir demain avec les travailleurs du secteur des services d’intendance en vue de programmer des actions communes à même de sensibiliser la tutelle sur leurs préoccupations. «Nous n’allons pas nous arrêter là, nous sommes décidés à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de nos revendications», a déclaré Ali Bahari, secrétaire général du syndicat des corps communs. «Nous n’acceptons pas les textes actuels, les responsables ont spolié nos droits. Ainsi, pour l’élaboration du statut, nous n’avons pas été consultés alors que les enseignants ont émis leur avis. Nous avons donc été lésés, il y a des failles inadmissibles dans les textes et nous n’allons pas les accepter», a déclaré le syndicaliste. Ce dernier dénoncera, par ailleurs, «le mutisme de la tutelle qui refuse de prendre en considération les revendications des travailleurs du secteur». Les travailleurs protestataires revendiquent, notamment, l’intégration de tous les corps communs et ouvriers professionnels dans le secteur de l’éducation, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, signés par le Conseil des ministres le 7 février 2012 dans le cadre la loi de finances complémentaire et la révision des salaires de base. Le syndicat exige également la généralisation de la prime de rendement à tous les travailleurs et l’abrogation de l’article 87 du code du travail. Le débrayage du syndicat des corps communs et ouvriers professionnels a coïncidé avec la rentrée scolaire et a touché cette semaine les établissements d’enseignement moyen, les lycées et toutes les administrations de l’éducation nationale.
F.-Z. B.
