Corps communs du secteur de l’éducation,En grève d’une semaine à partir d’aujourd’hui

Corps communs du secteur de l’éducation,En grève d’une semaine à partir d’aujourd’hui
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Les corps communs débrayent durant une semaine à partir d’aujourd’hui pour revendiquer une revalorisation des salaires et la réhabilitation de leurs professions.

Les protestataires, tel qu’annoncé hier par le SNTE lors d’une conférence de presse, comptent aussi radicaliser leur mouvement au cas où il n’y aura pas d’engagements concrets des autorités concernant leurs principales revendications dans la semaine qui suivra le débrayage. Ils prévoient ainsi d’organiser une marche dans la capitale et à laquelle devront participer les personnels de toutes les wilayas du pays.

La grève d’une semaine pourrait aussi être reconductible. Selon M. Aït Hamouda Hakim, chargé de la communication du Syndicat national des travailleurs de l’éducation, la décision prise par la base est dictée par la fermeture de toutes les portes du dialogue et le marasme dans lequel se débattent les métiers des corps communs. Le représentant du SNTE évoquera lors de son intervention les salaires particulièrement bas que perçoivent les travailleurs. Il s’agit notamment des ouvriers professionnels, ceux des cantines, les factotums, les employés des administrations, les dactylographes et les laborantins affiliés aux corps communs.

«Ce sont les travailleurs les plus mal payés du secteur, ils sont pour la plupart des smicards ou sont payés en dessous du SNMG entre 13 000 et 18 000 dinars. Entre travailleurs du même secteur, il y a un fossé énorme», a déclaré Aït Hamouda. Il notera que le salaire de ces travailleurs devrait au moins être revalorisé à 30 000 DA.

Concernant le mouvement de protestation d’aujourd’hui, le syndicaliste dira que les travailleurs ont épuisé toutes les voies de recours en vue de revaloriser les salaires en vain. «Nous avons fait appel à la Fonction publique, au secteur des finances, à notre tutelle, au ministère de l’Education et même aux élus, en vain. Au ministère de l’Education, nous nous sommes vu répondre que la question des salaires ne dépendait pas du secteur», souligne M. Aït Hamouda. «Nous ne ferons pas marche arrière et nous irons vers la radicalisation de notre mouvement de protestation. Si nous organisons une marche sur Alger, qu’ils nous enferment tous s’ils veulent », s’indigne le syndicaliste.

Concernant le mouvement de protestation des adjoints de l’éducation tenu samedi dernier, le chargé de la communication du SNTE dira que c’est la tutelle qui est à l’origine de l’interruption du dialogue concernant notamment le statut particulier. Les adjoints de l’éducation revendiquent en premier lieu une revalorisation des salaires et un droit à la promotion. Le syndicaliste dénoncera aussi «les humiliations subies par les adjoints de l’éducation qui, rappelle-t-il, ont été malmenés et ont subi des violences verbales de la part des policiers devant l’annexe du ministère de l’Education à Ruisseau».

F.-Z. B.