Depuis l’apparition du nouveau coronavirus en décembre dernier, plus de 117 000 cas d’infection ont été recensés dans 107 pays et territoires, causant la mort de plus de 4000 personnes, selon un bilan établi par l’AFP. Pour la première fois depuis l’apparition du coronavirus, le nombre de décès hors de Chine continentale a franchi mardi la barre des 1.000 morts. Sans compter que, effet collatéral du Covid-19, » les écoles sont fermées dans 15 pays, affectant 363 millions » de jeunes, s’est alarmée l’Unesco, la Grèce annonçant à son tour mardi que tous les établissements scolaires garderaient portes closes -tout comme en Italie et en République tchèque-, tandis qu’une série d’universités américaines généralisaient les cours en ligne.
En Asie, La Chine a enregistré 22 morts du coronavirus au cours des dernières 24 heures, a annoncé mercredi la commission nationale (ministère) de la Santé, faisant état également d’une légère remontée du nombre de nouvelles contaminations. Le pays où le Covid-19 est apparu à la fin de l’an dernier compte désormais 3.158 décès, sur un total mondial qui a franchi mardi la barre des 4.000 morts.
À Wuhan, épicentre de l’épidémie, les entreprises peuvent progressivement reprendre leurs activités. Celles qui produisent ou fournissent des biens et services nécessaires à la vie quotidienne et aux soins médicaux peuvent reprendre sans délai, tandis que les autres devront obtenir une autorisation ou commencer plus tard, a annoncé le gouvernement provincial du Hubei (centre), dont dépend la ville.
La Corée du Sud a annoncé mercredi pour la première fois en cinq jours une hausse du nombre de nouveaux cas d’infections au coronavirus, alors que la baisse des derniers jours avait donné à espérer une issue prochaine de cette crise. La Corée du Sud avait été le premier pays, après la Chine, à enregistrer une très forte propagation de l’épidémie de Covid-19, et demeure l’un des pays les plus touchés au monde. Au total, 242 nouveaux cas ont été recensés mardi, ont annoncé mercredi les Centres coréens pour le contrôle et la prévention des maladies (KCDC), ce qui porte le total de personnes qui ont été infectées en Corée du Sud à 7.755.
Ailleurs dans le monde, plus de 33.000 cas (plus 800 nouveaux) étaient recensés ce mardi. Les pays les plus touchés après la Chine sont l’Italie (10.149 cas, 631 décès), la Corée du Sud (7.513 cas dont 131 nouveaux, 54 décès), l’Iran (8.042 cas, 291 décès), la France (1.784 cas dont 372 nouveaux, 30 décès). Depuis lundi 17h GMT, la Chine, la Corée du Sud, la France, les États-Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Canada, ont recensé de nouveaux décès. Au Royaume-Uni, la ministre britannique de la Santé a annoncé ce mercredi soir être contaminée. Le Panama, la Mongolie, le Burkina Faso et Chypre du Nord (république turque autoproclamée non reconnue par la communauté internationale), ont eux annoncé le diagnostic de premiers cas sur leur sol.
La Turquie a quant à elle annoncé mercredi avoir enregistré son premier cas de personne testée positive au nouveau coronavirus, un homme ayant récemment voyagé en Europe dont l’état de santé est « bon », selon le ministre de la Santé.
Dans les pays scandinaves, personne n’a succombé à ce jour à la maladie, pourtant décrite comme plus mortelle que la grippe saisonnière qui, elle, fait des centaines de victimes dans la région chaque année. De Reykjavik à Helsinki, l’immense majorité des porteurs du virus ont, comme Viktor, bon pied bon oeil. Et ils attendent, assignés à domicile, de ne plus être jugés contagieux pour pouvoir reprendre une vie normale. « Je ne suis pas censé sortir de la maison, sauf pour des promenades dans le voisinage au cours desquelles je dois éviter d’approcher les gens », témoigne le jeune Suédois de 22 ans.
Les Scandinaves ayant été testés positifs à ce stade sont généralement assez jeunes (44 ans en moyenne en Norvège) et bien portants, contaminés lors d’un séjour de ski en Italie ou en Autriche. « Si vous comparez avec l’Italie par exemple, où une majorité des personnes infectées sont très vieilles, (…) ça montre que (la maladie) n’est pas dangereuse pour les jeunes en bonne santé mais qu’elle peut être très grave pour les anciens », fait valoir Johan von Schreeb, professeur de médecine de catastrophe à l’Institut Karolinska de Stockholm.
Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).