La mosquée Ar-Rahma du Puy-en-Velay en France a été victime de vandalisme dimanche après-midi, avec notamment la dégradation du Coran, des livres jetés à terre et des chapelets arrachés. Cet événement a suscité une large indignation et a mobilisé plusieurs centaines de manifestants contre cette agression jugée « islamophobe grave ».
L’intrusion survenue dimanche après-midi, entre 15h et 17h, dans une salle de prière de la Mosquée Ar-Rahma a choqué la ville entière et a sidéré les fidèles. Un individu y a renversé des chaises, endommagé des chapelets, éventré des ouvrages religieux et dégradé un Coran.
Bien qu’aucune personne n’ait été présente au moment des faits, la mosquée a publié une vidéo des pages arrachées et dispersées au sol. L’auteur a quitté les lieux avant l’arrivée de la police, qui a procédé à un relevé d’empreintes et saisi le disque dur de la vidéosurveillance. L’imam a néanmoins signalé que le dispositif avait connu un « bug vendredi », tout en espérant qu’il soit exploitable.
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La mosquée d’Ar-Rahma du Puy-en-Velay vandalisée
L’enquête ouverte par le parquet pour dégradation fait suite à un acte de vandalisme perpétré à la mosquée d’Ar-Rahma, le dimanche 30 novembre entre 15h et 17h. L’auteur qui s’est introduit dans une salle de prière en l’absence de fidèles, a renversé des chaises et des livres, arraché des chapelets et dégradé un Coran, selon le procureur de la République.
Une vidéo publiée par la mosquée témoigne de la violence des faits, montrant des pages de livres jonchant le sol. Pour l’heure, le mobile de l’agresseur reste inconnu.
Malgré l’absence de victimes — l’imam se veut rassurant sur ce point, ne déplorant que des dégâts matériels — l’acte est jugé « grave » par les fidèles, qui le replacent dans un contexte d’attaques visant les musulmans. Des incidents similaires, tels que le meurtre survenu à la mosquée le Grand-Combe, l’incendie de celle d’Uzès ou le dépôt d’un pied de sanglier au Chambon-Feugerolles; sont ainsi rappelés. L’imam a également expliqué que des policiers sont intervenus sur place pour relever les empreintes et saisir le disque dur de la caméra de surveillance.
Une « profanation odieuse » pour le CFCM
Le Conseil français de culte musulman a fermement condamné une « profanation odieuse », qualifiant l’attaque contre cette mosquée d' »acte islamophobe grave ». En effet, le CFCM souligne que la dégradation du Coran au sein même du lieu de culte est un geste symboliquement dirigé contre le livre sacré.
Par ailleurs, le CFCM alerte sur une « haine qu’il ne faut en aucun cas sous-estimer ». Il réclame une vigilance accrue et des mesures de sécurité plus strictes, afin de prévenir de nouveaux passages à l’acte.
Lundi soir, plusieurs centaines de personnes, incluant des habitants, des responsables associatifs et des élus (dont le maire Michel Chapuis), se sont rassemblées devant la préfecture du Puy. Ce rassemblement visait à envoyer un message fort : le refus catégorique de laisser la peur et le racisme progresser dans la communauté.
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