Copiant les méthodes du Mossad,La CIA obtient la «licence Obama» pour des exécutions extrajudiciaires

Copiant les méthodes du Mossad,La CIA obtient la «licence Obama» pour des exécutions extrajudiciaires

C´est fait depuis une semaine ! La CIA a reçu de Barack Obama la licence que les services de renseignements américains attendaient depuis les attentats du 11 septembre 2001, pour pouvoir se livrer à des exécutions sommaires (targeted killing) des suspects de terrorisme sur le territoire américain comme dans n´importe quel endroit de la planète.

Les agents secrets américains n´auront donc plus besoin d´attendre la mise en examen, l´inculpation, le procès et le mandat d´arrêt délivré par le magistrat, toute cette procédure judiciaire lourde qui interdisait les exécutions extrajudiciaires.

La licence Obama, qui leur garantit l´impunité dans la lutte antiterroriste, stipule que la CIA est «autorisée à tuer n´importe quand et n´importe où des personnes liées au terrorisme, y compris des ressortissants américains». Cette précision n´est pas fortuite car c´est une allusion claire à l´exécution sommaire d´Anwar Al-Awlaki au Yémen, au motif que ce citoyen des Etats-Unis se livrait à la propagande du djihad via internet. Les conditions de la mort de ce dernier ont soulevé la question du respect de la Constitution des Etats-Unis.

Or, ce n´était pas là la première opération contraire à la loi sacrée des Etats-Unis. De nombreux suspects de djihadisme avaient subi le même sort en Somalie, en Irak, en Afghanistan ou au Soudan, sans suites judiciaires, ce qui a donné lieu à de nombreuses critiques aux Etats-Unis, notamment au sein des organisations civiles et des milieux judiciaires. C´est, pourtant, le procureur général des Etats-Unis Eric Holder qui a justifié l´assassinat d´Al Awlaki.

Ce haut magistrat ayant rang de ministre de la Justice affirmait, au cours d´une récente conférence qu´il a donnée dans une université américaine, que la CIA se réserve «le droit de liquider physiquement toute personne qui met en péril la sécurité nationale», hors du cadre du droit de mise en examen judiciaire. En fait, Barack Obama n´a rien inventé en la matière. Il a pris exemple sur la méthode employée depuis des décennies par le Mossad (services secrets israéliens) pour liquider les dirigeants de la résistance palestinienne.

Une unité spéciale israélienne, le Kidon, a pour mission d´exécuter les «ennemis d´Israël» partout à travers le monde. C´est cette équipe qui est derrière les assassinats des représentants de l´OLP à Paris et en Espagne, Mohamed Hamchari et Izzam Sartaoui.

C´est encore elle qui a exécuté par missile air-sol cheikh Yassine, fondateur du Hamas, et tenté, en 1997, d´exécuter Khaled Machaal, le responsable politique de ce mouvement palestinien. Avec la complicité de la CIA, le Mossad est l´auteur matériel des assassinats à Téhéran des ingénieurs, experts du programme d´enrichissement nucléaire iranien.

La licence Obama met à la disposition de la CIA les 7500 drones dont disposent le Etats-Unis. Ces avions-espions, qui surveillent de jour comme de nuit et tous les jours de l´année tout mouvement suspect à travers la planète, seront équipés de missiles pour des exécutions sommaires en temps réel, sans mandat judiciaire et sans laisser de traces.

Hania A