Après avoir participé à la conférence de Zéralda de la CLTD, le Front des forces socialistes (FFS) prend, cette fois-ci, ses distances vis-à-vis de ce conglomérat de partis et de personnalités politiques qui appelle à une «transition démocratique».
Le plus vieux parti de l’opposition justifie son niet de faire partie de l’instance de suivi et de concertation qui devait être installée hier après-midi, au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), par sa propre feuille de route en vue de son initiative consistant à organiser, avant la fin de l’année en cours, une conférence nationale du consensus pour laquelle il privilégie plutôt «les contacts bilatéraux».
Bien qu’il remercie les membres de la CLTD pour l’invitation qui ne lui a été adressée que mardi dernier, «à l’effet de participer à une réunion de concertation pour l’installation d’une instance de suivi et de concertation», le FFS a refusé comme l’indique le communiqué du parti signé par son premier secrétaire, Mohamed Nebbou, rendu public hier, d’intégrer cette instance.
«En application des résolutions de notre 5e Congrès qui visent la reconstruction d’un consensus national, nous avons adopté une feuille de route en conséquence», justifie le FFS dans le même document, ajoutant que dans ce cadre «nous privilégions actuellement des contacts bilatéraux avec les forces politiques et sociales, en vue de réunir une conférence de consensus avant la fin de l’année». «Nous ne souhaitons donc pas intégrer cette instance de suivi et de concertation», tranche le document.
Le FFS rappelle que si il a décidé de participer à la première réunion de la CLTD, le 10 juin 2014, c’était «par esprit de consensus et pour exposer sa vision pour une issue démocratique et pacifique à la crise que traverse notre pays». Toutefois, il affirme qu’il continuera de suivre «avec attention, respect et intérêt vos initiatives».
Le FFS, lequel pour certains, est en train de «faire cavalier seul», ne voudra sûrement pas que son initiative (conférence de consensus) prévue avant la fin de l’année, soit «court-circuitée» par d’autres initiatives. Bien qu’il ne communique pas sur ses «rencontres bilatérales», le parti qui veut, contrairement aux autres formations de l’opposition, associer le pouvoir à sa conférence, est convaincu que «le consensus» est d’une importance capitale.
«Notre souhait est que la conférence de consensus soit la conférence de toutes les Algériennes et de tous les Algériens et qu’elle arrive à transcender les visions étriquées et réductrices, les opportunismes tactiques et les surenchères», avait rappelé, le 20 août dernier, le premier secrétaire du FFS, ajoutant que pour aller dans le sens de l’histoire, «le FFS n’économisera aucun effort afin de permettre la réussite de cette conférence».
Longtemps considéré comme un proche du FFS, nous avons appris également que l’ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, annoncé comme faisant partie de la nouvelle instance, n’a pas pris part à la rencontre d’hier au siège du RCD, «pour des raisons personnelles», tout comme l’autre ancien chef de l’exécutif, Sid-Ahmed Ghozali qui se trouverait à l’étranger.
S. M.