La Coordination des familles d’Algériens détenus en Irak suggère un «échange de prisonniers» en vertu de la Convention de Ryadh de 1983.
Dans un communiqué, signé par Houari Kaddour, la coordination propose une «sortie légale» au problème des détenus algériens en Irak. Il s’agit, affirme le document, de faire converger les autorités irakiennes et les algériennes pour appliquer «le protocole de coopération judiciaire», signé le 6 avril 1983 à Ryadh, et qui reste, affirme la même source, «toujours valide» et «n’a pas été abrogé par aucune règlementation ou loi». Cette «sortie» permettrait donc, selon la coordination, de répondre aux autorités irakiennes «qui ont invoqué, pour justifier leur refus de remettre les détenus algériens, l’inexistence d’un accord entre les deux pays sur l’échange de prisonniers» et «faciliter ainsi le processus d’échange». Il est également précisé que dans le cadre du protocole de Ryadh, les prisonniers en question devraient «compléter leur peine dans les prisons algériennes».
Par ailleurs, le communiqué de la Coordination des familles d’Algériens détenus en Irak «réfute la rumeur d’une visite dans les prochains jours d’une délégation algérienne en Irak». Citant ses «propres sources», la coordination affirme avoir appris que cette visite «a été reportée après l’Aïd Al-Adha».
La coordination exprime également ses regrets «du retard pris dans l’adoption de la loi d’amnistie par le parlement irakien» et prévue «après l’Aïd Al-Adha». Il est précisé que les prisonniers algériens détenus en Irak sont «reconnus coupables de violation de la loi sur les passeports et l’entrée illégale sur le territoire irakien», et que parmi les dix détenus, «deux ont été reconnus coupables d’appartenance et de participation à des actes terroristes». Les autorités irakiennes ont exécuté, en octobre 2012, le prisonnier algérien Abdelhadi d’El Oued, rappelle la même source.
