La coopération algéro-sud-africaine vient de franchir un grand pas dans le cadre du partenariat stratégique bilatéral.
Les deux pays ont décidé de mettre sur la table 200 millions de dollars, soit 100 millions chacun, pour le financement de dix projets de recherches dans trois filières stratégiques : les nanotechnologies, le Laser et la biotechnologie.
En outre, Alger et Pretoria ont décidé d’ouvrir un centre de recherche mixte en Algérie.Hier, premier jour de la conférence réunissant des responsables et des experts du secteur de la recherche des deux pays à l’UDES (Unité de développement des équipements solaires) à Bou-Ismail, les deux parties ont procédé à la mise en place de toutes les conditions nécessaires pour la concrétisation des accords signés dans le domaine des sciences et de la technologie. La rencontre, selon les organisateurs «a pour but de valider le financement des projets de recherches mixtes retenus et de définir la programmation des activités et des échanges de chercheurs pour la période 2012-2015».
«La conférence d’aujourd’hui est une importante étape dans le processus de la coopération entre notre pays et l’Afrique de Sud dans le domaine de la recherche. Car, après deux ans de la première rencontre, on peut dire qu’aujourd’hui on a réussi à concrétiser les objectifs tracés. Ce partenariat exceptionnel s’inscrira dans la durée, puisqu’il est prévu de renforcer davantage les échanges dans les différents créneaux des sciences et de la technologie. Nos deux pays ont décidé d’ouvrir un centre de recherche mixte en Algérie, gage d’une coopération pérenne», a souligné en marge de la rencontre, le Pr Aoureg Hafid, directeur général de la recherche scientifique et du développement de technologique.
Outre l’impact sur le plan continental escompté de la concrétisation des accords en question, notamment en ce qui concerne la promotion de la recherche en Afrique, force est de reconnaître que l’Algérie est la plus grande bénéficiaire de ce partenariat. «A travers cet échange, l’Algérie va bénéficier d’un transfert de technologies de pointe qui demeurent la chasse gardée des pays industrialisés. Par voie de conséquence, la disponibilité et la volonté affichée par l’Afrique du Sud est une opportunité de taille pour l’Algérie», ajoute-t-il. Pour sa par, M. J Kotane, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud en Algérie, a insisté, lors de son allocution sur les liens forts qui unissent son pays à l’Algérie et qu’il a résumé en une phrase :
«Lorsque l’Algérie va bien l’Afrique du Sud l’est aussi». Ainsi, il a mis en exergue le rôle important joué par l’Algérie dans la chute de l’Apartheid. Ces relations historiques se sont renforcées par un partenariat privilégié entre les deux pays dans bien de domaines stratégiques, dont la recherche scientifique qui, «à la faveur de cette nouvelle coopération, a franchi un pas très important dans le cadre de nos échanges».