Cooperation: L’ambassadeur du Mali ouvre les portes aux investisseurs algériens

Cooperation: L’ambassadeur du Mali ouvre les portes aux investisseurs algériens
Pins-Algerie-Mali

Dans le cadre des échanges économiques entre l’Algérie et le Mali, la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci) a organisé, hier, une journée d’information sur l’économie du Mali, présidée par M. Abderrahmane Hadef, président de la Caci de Médéa, en présence de l’ambassadeur du Mali, M. Boubacar Biro Diallo.

Mounira Amine-Seka – Alger (Le Soir) – A l’ouverture de cette journée, le président de la Caci de Médéa a rappelé qu’«au vu des nombreuses opportunités qui s’offrent entre les deux pays, il serait plus qu’intéressant pour les deux parties de faire des efforts quant aux échanges économiques qui sont loin d’être au niveau des échanges politiques fixés aux normes de l’excellence».



De son côté, l’ambassadeur du Mali a déclaré que cette rencontre est une occasion pour faire connaître les opportunités qui s’offrent dans son pays et a rappelé que «historiquement, les deux pays se sont toujours soutenus mutuellement, à travers des accords, comme celui du 22 juillet 1963, concernant le transport. Des accords parmi une bonne centaine dont 30 portent sur les échanges économiques», ajoutant que ces derniers ont commencé à reprendre leur dynamique depuis le mois de novembre dernier. M. Boubacar a précisé que le Mali qui «sort d’une crise dispose d’un secteur privé, en plein essor, comptant atteindre une croissance de 7,4%».

Ce pays voisin qui s’étale sur une superficie de plus d’un million de kilomètres carrés, comptant plus de 18 millions d’habitants, dont les dépenses de consommation ont augmenté de 104% entre 2005 et 2015, propose des investissements dans trois secteurs phares, à savoir l’agriculture, l’élevage et l’énergie.

LG Algérie

Lors de sa présentation, le chargé d’affaires, M. Diallo, a souligné que le Mali est le second pays exportateur de fruits et légumes vers l’Europe et les pays arabes.

Quant à la production alimentaire, elle reste largement traditionnelle avec des rendements relativement faibles.

Concernant l’exportation du bétail sur pied, le Mali est devenu un des principaux exportateurs dans la sous-région, avec 50% des exportations, principalement vers la Côte d’Ivoire et le Sénégal. «Quant aux 300 jours de soleil dont jouit le pays, souligne l’ambassadeur, l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables n’est pas à exclure.»

Sur le plan industriel, le pays voisin compte 80 sites destinés à l’implantation de zones à vocation industrielle. Sur le plan des infrastructures, le Mali a en projet de procéder au désenclavement par les routes, à l’amélioration de la navigabilité du fleuve Niger par la construction de quais d’accostage. Au niveau de Dakar, la construction d’un nouveau terminal Fret et réhabilitation du terminal des passagers de l’aéroport Bamako-Sénou. En-deçà des infrastructures, la promotion immobilière n’est pas en reste, puisqu’au vu de la croissance démographique et l’exode rural, 50 000 logements sociaux doivent être réalisés.

Le climat économique de par les facilités offertes, comme le rapatriement de la totalité des capitaux et des bénéfices par les particuliers et les sociétés, sachant que l’investissement ne nécessite pas le partenariat d’un investisseur malien et qu’il est protégé par l’article 15 du traité établissant l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga). Seulement, malheureusement, les conditions des transferts de fonds entre l’Algérie et les pays étrangers posent bien des problèmes aux opérateurs et industriels dont certains, présents à la journée d’information, ont soulevés. A cette barrière, l’ambassadeur a souligné que «les opérateurs économiques sont bloqués du côté algérien et qu’il serait souhaitable de revoir les choses, afin de servir les objectifs de chacun».