Une nouvelle dynamique semble s’amorcer entre l’Algérie et la Biélorussie. Ce mercredi, le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a donné des instructions pour la création de groupes de travail conjoints chargés d’identifier les domaines de coopération les plus porteurs entre les deux pays.
Une décision qui s’inscrit dans la volonté d’Alger de renforcer ses partenariats économiques avec des États non occidentaux. À l’heure où la diversification industrielle figure plus que jamais parmi les priorités du gouvernement.
Algérie – Biélorussie : un partenariat industriel en voie de consolidation
Lors d’une rencontre tenue au siège du ministère de l’Industrie avec le chef de la diplomatie biélorusse, Maxim Ryzhenkov, Yahia Bachir a souligné « la solidité des relations » entre les deux pays. Tout en appelant à « les traduire en projets industriels concrets ».
L’objectif affiché est de faire émerger des collaborations dans les secteurs stratégiques, en particulier les industries mécaniques et les équipements agricoles. Deux domaines dans lesquels la Biélorussie dispose d’une expertise reconnue.
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Le ministre algérien a également insisté sur « la nécessité d’accélérer la coordination entre les entreprises des deux pays », afin de passer des intentions à l’action. Selon le communiqué publié à l’issue de la rencontre, les groupes de travail auront pour mission de recenser les priorités communes et d’assurer le suivi des projets sur le terrain.
Minsk affiche sa volonté de renforcer les liens économiques
De son côté, Maxim Ryzhenkov, accompagné d’une délégation de haut niveau. Comprenant notamment le vice-ministre de l’Industrie, le vice-ministre de la Santé et l’ambassadeur de Biélorussie en Algérie. A exprimé la disposition de son pays à bâtir des partenariats directs avec des entreprises algériennes.
Cette visite s’inscrit dans le prolongement d’un dialogue déjà bien entamé. Les deux États célèbrent cette année le 30e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques.
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Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, la rencontre entre les deux chefs de la diplomatie, Ahmed Attaf et Maxim Ryzhenkov, a permis « un examen approfondi de l’état de la coopération entre les deux pays ». De plus, elle a mis l’accent sur la nécessité de capitaliser sur les résultats de la première commission mixte tenue en avril dernier.
Une coopération inscrite dans une vision stratégique plus large
Par ailleurs, les échanges entre les deux délégations ont aussi abordé des questions régionales et internationales. Soulignant la volonté commune de renforcer la coordination au sein des instances multilatérales. Cette convergence de vues traduit une approche plus stratégique des relations algéro-biélorusses. Qui visent à s’étendre au-delà du seul cadre industriel.
Pour Alger, ce rapprochement avec Minsk s’inscrit dans une politique de diversification des partenariats économiques. Loin de la dépendance vis-à-vis des partenaires traditionnels. Pour Minsk, il s’agit de consolider sa présence en Afrique du Nord et d’accéder à un marché en pleine mutation.
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En marge de cette visite, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre des Affaires étrangères biélorusse et sa délégation. En présence du directeur de cabinet de la Présidence, Boualem Boualem, et du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.
Enfin, cette audience illustre l’importance politique accordée à cette coopération. L’enjeu n’est plus seulement de signer des accords, mais de construire une relation durable. Basée sur l’investissement industriel, la technologie et le transfert de savoir-faire.