L’année universitaire 2015-2016 a enregistré le déplacement de 3500 enseignants français vers l’Algérie et 5 000 enseignants algériens vers la France.
La coopération algéro-française dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique va bientôt connaître une meilleure étape. Alain Neri, chef du groupe parlementaire d’amitié algéro-français qui séjourne ces jours-ci en Algérie, a déclaré hier à l’issue de l’entretien que lui a accordé Tahar Hadjar ministre de l’Enseignement supérieur, que son pays a «la volonté de développer la coopération et les échanges dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans un climat de confiance et d’amitié».
La coopération dans ce domaine est urgente pour Alain Neri. «Notre jeunesse (algérienne et française) a besoin de formation, d’éducation et d’ouverture sur le monde, notamment à travers le développement des langues étrangères», a-t-il ajouté. De son côté, le ministre a indiqué que les discussions ont été également centrées autour de l’apprentissage de langue française et les difficultés rencontrées dans sa maîtrise. Dans le même cadre, Tahar Hadjar a rappelé que l’année universitaire 2015-2016 a enregistré le déplacement de «3500 enseignants français vers l’Algérie et 5000 enseignants algériens vers la France».
«Cela dénote de l’existence d’une relation très forte entre les universités des deux pays», a-t-il soutenu, notant que pour le volet jeunesse, les réformes engagées et la nécessité d’améliorer le rendement et le niveau de performance du système d’enseignement supérieur ont également fait l’objet de discussions». La coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique entre l’Algérie et la France, il y a lieu de le rappeler, n’est pas nouvelle.
Une conférence dans le domaine entre les deux pays se tient déjà depuis quelques années. La 4e édition a eu lieu le 25 janvier dernier à Paris en présence du ministre Tahar Hadjar et son homologue Nadjet Vallaud-Belkacem. Les travaux de cette 4e édition, ont été consacrés à la réflexion et à l’analyse de la problématique du numérique en France et en Algérie. La question de favoriser l’émergence de partenariats et la mise en oeuvre de projets de coopération entre établissements français et algériens a été aussi discutée à cette occasion. A noter par ailleurs que les universités des deux pays tiennent à organiser conjointement des séminaires de part et d’autre, afin d’élargir la coopération et de jeter les ponts d’amitié entre les communautés estudiantines des deux pays. Des résultats très positifs ont été enregistrés dans ce domaine, se félicitent les deux parties.