L’Algérie, l’un des principaux fondateurs de cet instrument juridique, assurera la présidence en 2012.
Les travaux de la 22e réunion du groupe de travail technique de l’Accord intergouvernemental régional de coopération pour la re-cherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaire (AFRA) se sont ouverts hier à Alger par le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi. Cette réunion à laquelle ont pris part les coordonnateurs nationaux des 38 Etats membres de l’AFRA, des représentants et des invités de l’AIEA ainsi que des experts, est organisée par le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA), en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le ministre de l’Energie et des Mines a souligné, dans son intervention, que « cet important événement revêt une grande importance aussi bien pour l’Algérie que pour tous les pays africains parties de cet important instrument juridique régional ».
L’Algérie, l’un des principaux fondateurs de cet instrument, a toujours contribué au programme de développement technique de l’Agence internatio-nale de l’Energie Atomique à travers l’AFRA, a insisté le ministre, soulignant que « nous sommes disposés à réaliser les principaux objectifs de l’AIEA, qui consistent à accélérer et à élargir l’utilisation de l’énergie nucléaire pour la paix, la santé et la prospérité à travers le monde ».
Cette réunion permettra, a affirmé le ministre « de donner une nouvelle impulsion à la promotion des applications techniques et scientifiques de l’énergie nucléaire dans les domaines importants comme le développement du secteur agricole, l’amélioration de la gestion des ressources en eau et l’amélioration des services de santé, ainsi que la préservation des ressources naturelles ». « L’Algérie, qui a toujours démontré son engagement en faveur de l’amélioration de la coopération, est persuadée que cette coopération va contribuer à booster la coopération Sud-Sud », a-t-il dit en lançant un appel aux pays non membres à « rejoindre l’AFRA pour renforcer la coopération régionale ».
Pour sa part, le directeur de la division Afrique chargée de la coopération technique à l’AIEA, M. Ali Bousaha, a relevé l’important rôle que joue l’AIEA dans l’accompagnement et le soutien des membres de l’AFRA pour la concrétisation des projets de développement de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, notamment dans les domaines de l’agriculture, la santé, les ressources en eau, mais aussi dans la formation des cadres. Le président de l’AFRA, le Nigérian M. Franklin Osaisa, a insisté, de son côté, sur les bonnes relations de coopération entre l’AFRA et l’AIEA pour la réalisation des projets régionaux d’application de l’énergie nucléaire dans des domaines permettant de répondre aux besoins des populations africaines en matière de santé, de ressources en eau et d’énergie…
Le coordonnateur national AFRA, directeur de la coopération au Comena, M. Merzak Remki, a mis en exergue dans son intervention l’importance de cet instrument créé en avril 1990 par trois pays africains dont l’Algérie, et qui compte aujourd’hui 38 pays membres.
Après avoir relevé que l’AFRA bénéficie d’un appui technique et scientifique de la part de l’AIEA, il a souligné que cette 22e réunion se penchera sur l’évaluation des activités entreprises par les commissions de gestion de cet accord durant l’année précédente ainsi que l’examen des projets de coopération régionale programmés dans diverses applications nucléaires.
Les participants auront à discuter et approuver également, le nouveau programme bilatéral 2012-2013.
A l’issue de cette réunion, le flambeau va être passé à l’Algérie qui assurera la présidence de l’AFRA pour l’année 2011-2012. Cette décision sera entérinée par la réunion des représentants à Vienne en septembre 2011, en marge de la conférence générale de l’AIEA.