Xi’an, 19 juillet 2025 – L’Université du Nord-Ouest (UNO) a accueilli ce samedi une délégation de médias algériens pour un symposium dédié à la coopération sino-arabe dans les domaines de l’industrie, de la recherche et de l’éducation. Cet événement s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations académiques entre la Chine et l’Afrique du Nord.
Après le discours de bienvenu prononcé par Mme Fan Daidi, le Pr. Sun Qingwei, président de l’UNO, a ouvert les débats en soulignant le rôle historique de son institution, fondée en 1902, dans le développement des études moyen-orientales. Plusieurs experts ont ensuite pris la parole, dont le Pr. Han Zhibin, directeur de l’Institut des études sur le Moyen-Orient, qui a présenté les dernières recherches de l’UNO sur la région.
Du côté algérien, les participants ont d’abord écouté avec attention l’allocution du chef de la délégation médiatique algérienne, M. Rezgui Sahraoui, et le discours M. Djakoune Abdelouahab, rédacteur en chef du journal La Nouvelle République qui a suscité un débat intéressant. Mme Nadia Keraz, rédactrice en chef du quotidien Horizon, a mis l’accent sur les relations de coopération entre la Chine et l’Algérie qui durent depuis des décennies.
Les échanges se sont particulièrement concentrés sur les enjeux énergétiques, avec une intervention remarquée du Pr. Tian Hongzhi sur le thème : « Transition énergétique et neutralité carbone : performance du marché chinois du carbone ». La rencontre s’est conclue par des engagements concrets, avant la traditionnelle remise de cadeaux souvenirs.
Il est à noter que depuis 2020, 49 étudiants africains ont obtenu leur diplôme à l’UNO, et 16 y poursuivent actuellement leurs études, dont un doctorant algérien en sciences de la vie. En 2023 a eu lieu la création du Centre de recherche sur l’Algérie ; et en novembre de la même année, L’Université du Nord-Ouest a signé un accord avec l’Université d’Alger 3 et le ministère algérien de l’Enseignement supérieur pour des projets conjoints en traduction, de recherche et de mobilité étudiante.
La vice-présidente de l’Université du Nord-Ouest, Fan Daidi, prononce un discours en l’honneur de la délégation médiatique algérienne
Fondée en 1902, l’Université du Nord-Ouest (UNO) célèbre cette année 123 ans d’excellence académique. Cette institution prestigieuse, comptant 3 000 enseignants et 29 000 étudiants dont 600 internationaux, a formé plus de 400 000 talents dans divers domaines, notamment l’énergie, l’économie et la littérature.
L’UNO a développé une expertise unique en études moyen-orientales et africaines, matérialisée par des centres de recherche spécialisés comme l’Institut des études sur le Moyen-Orient et le Centre de recherche sur l’Algérie – premier du genre en Chine, créé en 2023. Ces structures ont produit des travaux académiques majeurs, dont l’Histoire générale des pays arabes d’Afrique et la première Histoire de l’Algérie en chinois.

Image de la rencontre avec les représentants des médias algériens à l’Université du Nord-Ouest, en Chine.
La coopération avec l’Algérie s’est intensifiée récemment : signature d’accords avec l’Université d’Alger 3, accueil de délégations officielles et formation de 49 étudiants africains depuis 2020, dont 16 actuellement inscrits. Un doctorant algérien en sciences de la vie illustre cette dynamique.
La vice-présidente Fan Daidi a souligné le rôle crucial des médias dans le renforcement des liens sino-algériens. Elle les a encouragés à servir de pont pour faciliter les échanges culturels, économiques et éducatifs, contribuant ainsi à former une jeunesse ouverte et à construire une « communauté de destin » entre les deux nations.
Ce discours, prononcé lors d’un symposium sur la coopération sino-algérienne, reflète l’engagement de l’UNO à jouer un rôle central dans les relations académiques et culturelles entre la Chine et l’Afrique du Nord, tout en mettant en lumière le potentiel de développement futur de ces collaborations.
Coopération académique Chine – monde arabe : l’exemple de l’Université du Nord-Ouest
L’Université du Nord-Ouest (Xi’an) s’est imposée comme un acteur clé de la recherche chinoise sur le Moyen-Orient, un domaine en pleine expansion. Fondé en 1964 sous le nom d’Institut des études islamiques, son Institut des études sur le Moyen-Orient est aujourd’hui le plus important centre universitaire chinois dédié à cette région, abritant des équipes de recherche spécialisées sur la Palestine, l’Iran ou encore l’Algérie.
Avec plus de 400 masters et 150 docteurs formés, l’Université du Nord-Ouest joue un rôle central dans la formation des experts chinois. Son département d’histoire mondiale, doté d’un programme doctoral et d’une station postdoctorale, est considéré comme l’un des meilleurs du pays. Fin 2020, la Société chinoise des études sur le Moyen-Orient, forte de 427 membres, témoignait du dynamisme de cette discipline.
Les travaux de l’Institut allient recherche fondamentale et applications politiques. Des figures comme Peng Shuzhi, son ancien directeur, ont marqué la discipline en proposant des cadres théoriques innovants, telle la « théorie des échanges civilisationnels ». Les publications de référence se multiplient, à l’image de l’Histoire générale des pays du Moyen-Orient ou de la première Histoire de l’Algérie en chinois, fruit du Centre de recherche sur l’Algérie créé au sein de l’Université.
Aujourd’hui, la Chine construit une approche académique unique du Moyen-Orient, combinant rigueur scientifique et adaptation aux enjeux diplomatiques contemporains. L’Université du Nord-Ouest, par son histoire et ses réalisations, en est le fer de lance.