Coopération algéro-turque : Baisse du volume des échanges commerciaux

Coopération algéro-turque : Baisse du volume des échanges commerciaux

Les travaux de la 9ème session de la commission mixte algéro-turque de coopération économique, scientifique et technique ont débité hier à Alger.

En effet, les travaux de cette session ont été respectivement coprésidés par le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, et son homologue turque le ministre d’Etat turc chargé de la Planification, Cedvet Yilmaz.



Au sujet de cette session, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Khelil, dira que cette dernière est venue dans une conjoncture  » favorable et marquée par une évolution appréciable des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays « , avant d’ajouter que la tenue de cette session représente  » un nouveau jalon pour le renforcement de ces relations, et un gage de la volonté commune des deux pays de donner une nouvelle dynamique à ce processus », indiquant ainsi que la relation entre l’Algérie et la Turquie « évolue de manière positive ».

Le ministre algérien n’a pas omis de rappeler que la signature, en mai 2006, d’un traité d’amitié entre l’Algérie et la Turquie a été la consécration de cette volonté commune de donner aux relations bilatérales un caractère juridique.

A ce propos, il affirme, que  » cet important instrument juridique trace un cadre de coopération qui englobe aussi des aspects politiques, militaires, stratégiques que ceux ayant trait à la coopération financière commerciale, scientifique et culturelle » tout en soulignant qu’il est indispensable de structurer les échanges bilatérales entre les deux pays.

En outre, pour donner plus davantage à la coopération et au partenariat économique et élargir ces échanges à de nouveaux créneaux M. Khelil a exhorté les deux parties à saisir ce contexte qu’il juge d’opportunité favorable.

 » Nous sommes conscients de la nécessité d’accroître la mise en place d’un partenariat économique mutuellement avantageux fondé sur le transfert de technologie et de savoir-faire qui est également un élément clé pour lequel l’Algérie accorde une grande importance en ce qu’il est synonyme de création de richesses et de développement socioéconomique « , a-t-il dit.

Par ailleurs le ministre algérien, a tenu à mettre en évidence ce que l’Algérie a fourni comme efforts depuis 2001 pour développer un programme économique et social, particulièrement les infrastructures de base ce qui intéresse les investisseurs étrangers. Tout en expliquant que ce programme se poursuit avec le nouveau plan quinquennal (2010-2014) et, est doté d’une enveloppe financière de 180 milliards de dollars.

Fort de ce constat, M. Khelil a pris l’initiative d’inviter les entreprises turques à investir en Algérie et de participer à la réalisation de ce programme, grâce à leur expertise développée dans certains secteurs tels l’hydraulique, les travaux publics et le bâtiment.

Abordant l’évolution des relations culturelles, le ministre a signalé que l’organisation, au cours de cette année, d’une semaine culturelle de l’Algérie en Turquie sera, à cet égard, une « précieuse opportunité » pour la réalisation de cet objectif. En outre, il a évoqué la coopération dans les domaines scientifique, technique et la formation.

D’autre part, le ministre d’Etat turc chargé de la Planification, M. Cedvet Yilmaz, a estimé que les relations bilatérales entre les deux pays sont très amicales et très profondes, ajoutant que l’accord de coopération et d’amitié signé en 2006 a formé une « base solide » pour le développement de ces relations. Ainsi, il a donné un aperçu sur les relations historiques entre les deux pays.

Le ministre turc dira qu’il faut renforcer la coopération, notamment dans les domaines d’échanges d’informations et d’expériences ; concernant le commerce, il dira que ce dernier a toujours eu une place importante dans ces relations. Tout en soulignant que l’emplacement géographique de l’Algérie dans le continent africain représente un transit pour les investissements turcs dans le continent.

« Les échanges commerciaux entre la Turquie et l’Afrique sont passés de 5 milliards de dollars en 2003, à 17 milliards de dollars en 2009, soit une augmentation de 240% », a-t-il affirmé. Abordant le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et son pays, le ministre turc a relevé qu’il y a eu une baisse l’année dernière, passant de 5 milliards USD en 2008, à 3,8 milliards USD en 2009. « Je suis optimiste quant aux années à venir.

Nous allons enregistrer une augmentation dans les échanges » , a apprécié le ministre, pour qui « il existe une dynamique particulière dans ce sens ».

En outre, il a affirmé que « la Turquie est prête à apporter toutes sortes d’aides à l’Algérie, pour atteindre ces objectifs et nous sommes prêts à échanger nos expériences avec vous », a-t-il conclu.

Moumen Larabi