Le Premier ministre a été reçu ce jeudi matin à Paris par le président français François Hollande.
L’pntretien a eu lieu au palais de l’Elysée peu avant l’ouverture des travaux de la 2e réunion du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau. Le Premier ministre coprésidera avec son homologue Manuel Valls la réunion de ce comité, mis en place lors du voyage officiel à Alger du président Hollande en 2012.
Cette session sera sanctionnée par la signature d’accords destinés à renforcer le partenariat algéro-français et les échanges dans plusieurs secteurs à caractère socioéconomique.
Lors de sa visite, Abdelmalek Sellal, accompagné d’une importante délégation ministérielle, rencontrera les responsables de la Grande Mosquée de Paris et des associations culturelles algériennes, comme il tiendra une réunion de travail avec les membres du Medef. Sellal est arrivé hier, mercredi, à Paris, où il est prévu de discuter de l’instabilité au Sahel, en particulier, en Libye et signer une vingtaine d’accords de coopération. L’un d’eux porte sur un projet de complexe de production de gaz industriel à Annaba. Ce projet rentre dans le cadre du développement de la sidérurgie en Algérie qui compte lancer en janvier 2015 la construction d’un vaste complexe à l’est du pays d’une capacité de 4,2 millions de tonnes d’acier par an. Une coentreprise sera également créée à cette occasion dans le domaine de l’ingénierie et du matériel ferroviaire par le groupe français Systra. Plusieurs autres projets sont à l’étude dans la pharmacie, entre le français Sanofi et l’algérien Saidal, et dans la cimenterie.
Les opportunités d’affaires entre les deux pays sont
«très prometteuses», a déclaré Sellal au magazine Afrique-Asie, en jugeant que les relations bilatérales évoluaient de «manière positive». Il a, en outre, observé que «la franchise et le respect mutuel nous permettrons, en Algérie et en France, de travailler ensemble pour obtenir des résultats positifs et bénéfiques pour les peuples des deux pays». Les gouvernants ont «la responsabilité d’œuvrer pour le bien de leurs concitoyens dans l’affirmation de leur identité, leur culture et leur histoire», a jouté Sellal. L’Algérie veut promouvoir «des projets industriels d’envergure et faire évoluer davantage les relations économiques» avec la France, a renchéri Bouchouareb en recevant lundi dernier le représentant spécial français pour les relations avec l’Algérie. Alger cherche à diversifier son économie qui risque d’être fragilisée davantage par la baisse des prix du pétrole. De son côté, Paris aimerait retrouver sa place de premier fournisseur, après avoir été détrônée par la Chine.
Au volet sécuritaire, la situation en Libye et dans la bande sahelo-saharienne, ainsi que les pourparlers en cours à Alger entre les parties au conflit malien seront débattues, selon une source diplomatique française.
A. B.
