COOPÉRATION ALGÉRO-FRANÇAISE , Quatre instituts de recherche et des écoles de haut niveau au programme

COOPÉRATION ALGÉRO-FRANÇAISE , Quatre instituts de recherche et des écoles de haut niveau au programme

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki et son homologue française, Geneviève Fioraso, ont procédé, hier, à la signature de la convention de coopération bilatérale sur l’internationalisation de l’enseignement et de la recherche et ce, dans le cadre de l’organisation de la 3e conférence algéro-française de l’enseignement supérieur, tenue au Centre de recherche sur l’information scientifique et technique (Cerist).

Cet accord scientifique vise à rapprocher davantage les universités des deux pays pour se lancer conjointement dans la recherche et intensifier les travaux dans les domaines scientifique et économique, a indiqué M. Mebarki lors d’un point de presse. Le premier responsable de la recherche en Algérie a indiqué que la concrétisation des grands projets de recherche dans les secteurs de la santé, l’énergie, l’informatique et l’économie va dans l’intérêt de cette convention.



Il a également souligné que la réalisation de hautes performances dans le domaine de la recherche est parmi les autres objectifs de cet accord, car les compétences scientifiques et techniques sont les meilleurs moyens d’aller vers le développement de différents secteurs, tout en encourageant l’innovation qui est le noyau de la réussite de projets scientifiques.

«Cette convention est une étape pour passer à la réalisation des projets lancés par les enseignants-chercheurs et mettre en application leurs thèses qui devraient être une occasion à la création d’emplois et en finir avec tout ce qui est théorique», a soutenu M. Mebarki.

Concernant l’évaluation des résultats réalisés jusqu’à présent dans le domaine de la recherche entre l’Algérie et la France, le ministre les a estimés «satisfaisants» et que le passage à la formation qualitative est «une nécessité car l’avenir de la recherche réside dans le lancement de projets dans le domaine de l’industrie et l’organisation des relations entre l’entreprise et les universités». A cette occasion, le ministre a fait savoir que quatre instituts nationaux de recherche viennent d’être lancés dans les wilayas de Bouira, Jijel, Ouargla et Tiaret.

L’accord vise à la création de grandes écoles nationales de formation selon le modèle français.

Interrogé sur le Fonds d’aide des étudiants algériens désirant poursuivre leur formation en France, M. Mebarki n’a avancé aucun détail sur ce dossier, indiquant seulement qu’un nombre important de bénéficiaires de bourses d’études sont revenus au pays, sans signaler le cas des étudiants engagés à continuer leurs études de leurs propres moyens.

Des facilités pour les étudiants algériens boursiers

De son côté, Mme Geneviève Fioraso a indiqué que la signature de cette convention a pour objectif la création des postes d’emploi que vont générer ces centres de recherche et les projets scientifiques. L’autre objectif est le développement des entreprises ayant besoin de la numérisation de leur système informatique.

Et d’ajouter que le développement d’un système de pointe dans le circuit de la production économique et le transfert de l’expérience française dans ce domaine est un autre souci des responsables algériens. Evoquant le sort des étudiants algériens qui trouvent des contraintes dans la réalisation de leur projets, Mme Fioraso a fait savoir que des nouvelles mesures ont été prises pour faciliter les choses aux étudiants étrangers en France, en argumentant que le prolongement de la durée de visa de six mois jusqu’à une année est un début.

Interrogée également sur les mesures à prendre pour faciliter aux étudiants algériens qui reçoivent des avis favorables par les universités françaises pour l’obtention du visa, elle a indiqué que des directives ont été données dans ce sens pour mieux harmoniser les services concernés.

Smaïl Badaoui