Coopération algéro-espagnole, 15 milliards de dollars d’échanges en 2013

Coopération algéro-espagnole, 15 milliards de dollars d’échanges en 2013
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Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne ont atteint la barre des 15 milliards de dollars l’année dernière.

C’est ce qu’a révélé aujourd’hui, l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, à l’occasion de la reprise de la série de conférences thématiques initiée par le ministère des Affaires étrangères au siège de ce département. Ainsi, l’Espagne est devenue le premier partenaire de l’Algérie et le premier investisseur dans notre pays depuis 2001.



M. Mohamed Hanèche fera un bref historique des relations entre l’Algérie et l’Espagne depuis l’expulsion des maurisques en 1609. Mais les relations algéro-espagnoles n’ont pas été toujours au beau fixe, la guerre civile dans l’île ibérique étant pour quelque chose. Il faut savoir qu’après la période franquiste, l’Espagne s’était quelque peu recroquevillée sur elle-même.

Il aura fallu l’avènement de la démocratie dans ce pays pour qu’il décide de s’ouvrir sur le monde et l’espace euro-méditerranéen. Même à ce stade, le pays de Cervantès, qui avait écrit une partie de son chef-d’œuvre de Don quichotte dans les geôles algériennes, était très hésitant, en raison de la langue, mais aussi pour d’autres considérations culturelles. Il aura donc fallu, l’avènement de la démocratie pour que ce pays s’ouvre sur le monde extérieur. Mais jusqu’à un passé très récent il ne s’était tourné que vers l’Europe dont il intégra l’Union avec le traité de maastricht.

Selon Hanèche, la coopération algéro-espagnole s’est déclinée d’abord dans le domaine énergétique avant de s’élargir à d’autres domaines. Et c’est à travers le traité d’amitié, à ne pas confondre avec le partenariat stratégie que le pays de Juan Carlos décide de s’intéresser à l’Algérie. La crise économique aidant, ce pays a mesuré l’ampleur de la situation et décidé, pour compenser ses pertes de se délocaliser sur le plan économique. C’est ainsi que plusieurs accords ont été singés avec l’Algérie, notamment dans le domaine énergétique, de la construction et de la PME.

Notons que la conférence d’aujourd’hui est une reprise d’une série de conférences diplomatiques qu’a programmée le ministère des Affaires étrangères à l’attention des ambassadeurs accrédités dans notre pays. D’ailleurs, comme le soulignera le secrétaire général du département de Ramtane Lamamra, des visites à l’intérieur du pays sont programmées pour les diplomates étrangers pour faire connaître l’art culinaire de l’Algérie, mais aussi son potentiel touristique dans lequel, au demeurant, l’Espagne excelle et pourrait apporter son savoir-faire.

Faouzia Ababsa