Le partenariat décidé entre les deux Etats a pour objectif la création d’un pole de recherche et de technologie dans le cadre d’un échange durable et mutuellement bénéfique dans le domaine de la santé.
L’Algérie a renouvelé hier son engagement pour un partenariat « gagnant-gagnant » avec les Etats-Unis dans le domaine de l’industrie pharmaceutique. C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelaziz Ziari.
« Le partenariat algéro-américain a pour objectif la création d’un pole de recherche et de technologie dans le cadre d’un échange durable et mutuellement bénéfique, dans la perspective de création d’une industrie pharmaceutique innovante », a-t-il précisé à l’ouverture des travaux de la conférence sur le partenariat algéro-américain dans le domaine de l’industrie pharmaceutique.
Ce partenariat « permettra à l’Algérie d’être le 4ème pole de recherche et de technologie en Afrique après ceux de Boston aux Etats-Unis, de Singapour en Asie et de l’Irlande en Europe », a ajouté le ministre.
Le président du conseil des hommes d’affaires algéro-américain, Smail Chikhoune, a qualifié ce partenariat de « majeur », car il permettra la création à l’horizon 2030 d’un pole biotechnologique pharmaceutique de référence qui servira de catalyseur et s’inscrira dans la durée.
De son coté, la chargée d’affaire américaine, Mme Elizabeth Aubin, a insisté sur le développement du secteur de la technologie et de l’industrie pharmaceutique pour « promouvoir le secteur de la santé et la création de nouvelles molécules innovantes dans l’intérêt de la science et du patient ».
Il est prévu dans le cadre de ce partenariat la création de start-up et de plates-formes de recherche pour encourager l’investissement et soutenir la création d’incubateurs de technologie américaine.
Dans ce sens, l’ambassade américaine en Algérie a envisagé l’ouverture d’ateliers de formation en langue anglaise pour encourager les chercheurs algériens dans le domaine des technologies nouvelles. Ce projet de partenariat, initié en 2011, est passé par plusieurs étapes entre les deux pays avant la signature, en juin de la même année, d’un accord de partenariat pour le développement d’un pole de référence en biotechnologie.
Il s’agira pour les parties algérienne et américaine d’élaborer dans les détails la feuille de route et de définir toutes les étapes d’engagements pour la mise sur pied du pôle biotechnologique, selon M. Smail Chikhoune. Les Américains devront proposer des formules de coopération par l’envoi, en Algérie, de formateurs et d’experts pour la formation continue des médecins et en recherche et développement médical et pharmaceutique.
Ces projets de formation concerneront essentiellement les facultés de médecine et de pharmacie, l’institut Pasteur d’Alger ainsi que le centre biotechnologique de Constantine. Sur ce point, il est à signaler qu’outre l’institut de médecine de Harvard, des accords de formation sont prévus entre l’Algérie et l’institut américain de la recherche médicale NIH ainsi que l’institut de cancérologie Dana Farber.
Le projet intitulé « Algeria vision 2020 » consiste à créer en Algérie, en partenariat avec les laboratoires pharmaceutiques américains, un pôle d’excellence régional dans le domaine de la biotechnologie qui rayonnera sur l’Afrique et le Moyen Orient, à l’instar des autres pôles régionaux de boston, du Singapour et d’Irlande.
Un mémorandum relatif à ce projet avait été signé en juin 2011 par le ministère de la Santé et l’association américaine PhRMA, qui regroupe les laboratoires de recherche et de fabrication de médicaments aux Etats-Unis.
M. A-A