L’Agence Belge de développement (CTB) s’apprête à lancer en Algérie un nouveau programme d’appui d’un montant de 20 millions d’euros dédié essentiellement à la problématique de l’environnement.
La coopération alégro-belge se donne un nouvel élan à travers le lancement prochain d’un nouveau programme d’appui dont l’objectif principal est l’amélioration de la politique environnementale algérienne. Le représentant de l’Agence Belge de Développement, M. Luc Vanbellingen, a indiqué que ce programme qui s’étalera sur 5 ans devrait aboutir à un véritable transfert technologique vers les différents organismes et entreprises algériennes dans les secteurs de l’environnement, de l’eau et du transport.
« Ce nouveau programme de coopération que nous avons signé le 10 décembre dernier, à l’issue de la tenue de la commission mixte de la coopération technique Algéro-Belge, sera mis en œuvre sous forme de jumelage et de partenariats entre des sociétés ou des organismes belges avec leurs homologues algériens dans le but d’améliorer le fonctionnement du traitement des déchets ménagers et hospitaliers », a indiqué à L’Éconews M. Vanbellingen, en marge d’une journée dédiée au partenariat algéro-européen.
Le représentant de la CTB en Algérie a indiqué, par ailleurs, que le programme en question est doté d’un montant global de 20 millions d’euros. « Cette subvention sera consacrée à la formation et à la prise en charge des experts aussi bien ici en Algérie qu’en Belgique », a-t-il précisé.
Outre la problématique du traitement des déchets ménagers et hospitaliers, ce programme vise également l’aspect environnemental du secteur des transports et les métiers de l’eau. «Dans le domaine du transport, nous allons essayer d’encourager l’utilisation des moyens de transport moins polluant qui fonctionnent, à titre d’exemple, avec du gaz naturel pressé qui est le système le moins nocif à l’environnement. Mais, cela dépendra de la demande du ministère des Transports algérien», a-t-il noté.
Dans le secteur de l’eau, ajoute notre interlocuteur, « nous allons appuyer le Centre de Formation aux métiers de l’Eau de manière à ce que les techniciens puissent se spécialiser dans la qualité de l’eau, les installations et les réparations», car, a-t-il expliqué « l’eau est le premier vecteur de pollution ou de propreté ». «Nous allons renforcer cet organisme, créé par l’Algérienne Des Eaux (ADE), lors de notre précédent programme en lui apportant le soutien nécessaire pour la conception et la préparation des programmes de formation au profit des formateurs», a-t-il encore précisé.
Qualifiant de positif le bilan du programme 2009 – 2014 et d’excellent le niveau de coopération entre l’Algérie et la Belgique, M. Luc Vanbellingen a néanmoins déploré « l’extrême complexité » du système bancaire algérien qui demeure, selon lui, une des entraves majeure à la mise en exécution des programmes de coopération et de partenariat avec notre pays.
Lahcene Brahmi