La signature d’un mémorandum d’entente énergétique entre l’Algérie et la Russie reste en suspens.
Censé booster la coopération bilatérale, ce mémorandum d’entente est conditionné par la poursuite des discussions bilatérales. Et c’est ce que le procès-verbal qui a sanctionné les travaux de la 6e session de la commission mixte algéro-russe, tenue mardi dernier à Alger sous la co-présidence du ministre des Finances, Karim Djoudi, et du ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, confirme tacitement. Certes, ce P-V énonce que les deux parties se sont engagées à renforcer leur coopération économique, technique et militaire. Ainsi, ce document évoque la volonté bilatérale de promouvoir les relations de coopération bilatérale et d’accélérer la finalisation des accords en préparation et relatifs notamment à la coopération technique et à un échange d’expériences dans le domaine du pétrole et du gaz.
Même si le P-V cite l’exploitation des hydrocarbures et l’électricité ainsi que la pétrochimie comme domaines ciblés, il n’indique, cependant, aucune avancée concernant la conclusion d’un mémorandum d’entente entre les deux pays. Un mémorandum qui devrait, comme le souhaite fortement la partie russe, élargir l’accord gazier conclu en 2006 entre Sonatrach et les compagnies russes Gazprom et Lukoil à d’autres domaines, dont le pétrole. Or, un souhait, voire une exigence russe que la partie algérienne ne semble pas hâtive à réaliser, non hostile au demeurant mais toutefois soucieuse d’en bien cerner les enjeux. Et c’est cette question que les deux parties entendent régler en laissant le soin à des groupes de travail d’y travailler, le souci du pragmatisme prévalant même si l’absence d’un calendrier est à relever. Autres questions en suspens, la signature d’accords concernant l’utilisation civile de l’énergie nucléaire et l’exploration spatiale civile. Même si des avancées ont été enregistrées, les discussions bilatérales demeurent encore suspendues et devraient être maturées de la même manière. Outre l’énergie, les deux parties se sont également engagées à poursuivre les discussions dans les domaines du transport ferroviaire (fabrication de wagons), la télévision numérique, l’habitat, le tourisme et l’aviation civile. Par ailleurs, les relations entre les hommes d’affaires des deux pays seront également relancées à la faveur de l’activation du Conseil d’affaires algéro-russe qui doit se réunir en juin prochain à Moscou et devrait être élargi dans sa composante aux PME des deux pays et à tous les secteurs d’activité. Notons qu’en 2012, la Russie a été classée 15e fournisseur de l’Algérie avec 644 millions de dollars d’exportations. En janvier 2013, les exportations russes vers l’Algérie étaient de 171 millions de dollars.
C. B.