Conviée au sommet des chefs d’état USA-Afrique, Ce que dira Alger à Washington

Conviée au sommet des chefs d’état USA-Afrique, Ce que dira Alger à Washington

Une vue d’Alger

Au fil des ans, l’Algérie est devenue un partenaire important sur l’échiquier des stratégies sécuritaires mondiales.

Conviée au sommet des chefs d’Etat USA-Afrique, l’Algérie n’ira pas en simple observateur à cette tribune mondiale. Elle s’y rendra au lendemain d’une élection présidentielle. Quelle que soit la polémique qui l’entache au plan interne, l’Algérie fera valoir l’argument de taille qui est celui du respect des échéances électorales, du déroulement des élections dans les délais impartis et une élection sans violence. Un acquis que bien des pays africains n’arrivent pas encore à réaliser. Elle brandira ensuite son expérience dans le domaine de lutte contre le terrorisme. Les 15 années de lutte contre ce fléau transnational sont devenues un cas d’école. Au fil des ans, l’Algérie est devenue un partenaire important sur l’échiquier des stratégies sécuritaires mondiales. Aussi bien l’Union européenne que les Etats-Unis lui reconnaissent cette qualité. Au plan économique, l’Algérie fera valoir également ses atouts financiers et énergétiques.

Le président américain, Barack Obama, a invité l’Algérie à prendre part au Sommet des chefs d’Etat USA-Afrique qui aura lieu les 5 et 6 août prochain à Washington, a-t-on appris auprès d’un porte-parole de la Maison-Blanche, Jonathan Lalley. Le président américain a élaboré en 2012 un programme appelé Directive présidentielle de politique générale relative à l’Afrique, qui forme les contours de sa vision de la politique des Etats-Unis à l’égard du continent africain.

Les quatre piliers de cette politique reposent, selon cette directive présidentielle, sur le renforcement des institutions démocratiques, les échanges économiques et les investissements, le développement (sécurité alimentaire, santé) et la paix et la sécurité. Sur ce dernier point, la directive insiste sur la lutte contre les groupes terroristes en Afrique, la coopération en matière de sécurité régionale, la prévention contre les menaces criminelles transnationales et les conflits, et le soutien aux initiatives visant à promouvoir la paix et la sécurité.

Ce premier sommet américano-africain réunira le président Obama avec les chefs d’Etat de 47 pays africains sur les 54 que compte le continent. Le chef de la Maison-Blanche a également invité la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. Les 47 pays africains invités à ce sommet, a précisé le même responsable, sont l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, les Comores, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Kenya, le Lesotho, le Liberia, la Libye, le Malawi, le Mali, le Maroc, l’île Maurice, la Mauritanie, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, le Sud-Soudan, le Swaziland, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, la Tunisie et la Zambie. Les seuls pays africains qui n’ont pas été conviés à cette rencontre prévue dans la capitale fédérale américaine sont «ceux qui n’ont pas de bonnes relations avec les Etats-Unis ou sont suspendus de l’Union africaine», a fait savoir la même source. Ainsi, les pays non invités sont au nombre de sept: Egypte, Erythrée, Guinée-Bissau, Madagascar, République centrafricaine, Soudan du nord et le Zimbabwe.

A travers ce sommet, il s’agira «de renforcer davantage les liens avec l’Afrique qui est l’une des régions les plus dynamiques et qui réalise la croissance économique la plus rapide au monde». Dans ce sens, cette rencontre USA-Afrique «s’appuiera sur les progrès réalisés depuis le voyage du président Obama l’été dernier en Afrique et fera avancer les objectifs du gouvernement américain dans les domaines du commerce et de l’investissement en Afrique, et mettra en lumière l’engagement des Etats-Unis à l’égard de la sécurité de l’Afrique, du développement de la démocratie et de sa population».