Les visites effectuées par des dirigeants étrangers à Alger s’inscrivent dans le cadre de l’effort de l’Algérie à renforcer les convergences de vue avec ses partenaires sur des questions d’ordre sécuritaire et économique, ont déclaré jeudi des politologues à l’APS.
Les dernières visites des présidents tchadien, sénégalais et vénézuélien à Alger « mettent en valeur le rôle régional de l’Algérie », et « expriment le besoin de l’Algérie de trouver des solutions à l’instabilité qui touche des pays de son voisinage direct, notamment la Libye et le Mali », a déclaré dans son entretien à l’APS, le Dr. Chrif Dris, enseignant à l’Ecole nationale supérieur de journalisme et des sciences de l’Information.
Interrogé sur la visite achevée jeudi à Alger par le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui s’était déjà rendu en Iran et en Arabie Saoudite, Dr. Dris à estimé qu’à travers cette rencontre, l’Algérie « visait à faire des alliés qui partagent sa vision au sein de l’Opep, qui consiste à stabiliser les prix du pétrole ».
« Cette visite intervient dans le cadre des consultations algéro-vénézueliennes sur le recul du prix du pétrole dans les marchés internationaux qui porte un coups, notamment à l’Algérie le Venezuela et l’Iran », a expliqué pour sa part le Dr. Lazhar Marok, enseignant à l’Université d’Alger3.
Ce politologue a en outre fait valoir que « l’Algérie a son poids sur le plan économique et en coordonnent son action avec ces Etats, cela peut favoriser sa vision pour servir l’intérêt des producteurs et consommateurs ».
Les cours de l’or noir ont connu en 2014 leur pire année depuis 2008, en touchant les 50 dollars le baril. Faute d’un consensus entre les pays membres, l’Opep a décidé de maintenir son plafond de production de pétrole à 30 millions de barils par jour.
Le Dr. Marok a également estimé que la récente visite à Alger du ministre saoudien de l’Intérieur, l’Emir Mohamed ben Nayef ben Abdelaziz Al-Saoud, « tombe dans le cadre des consultations sur la stabilisation des prix du pétrole entre les pays producteurs ».
Il a enfin constaté que l’ »activité diplomatique intense de l’Algérie ces derniers mois, témoigne de son rôle d’Etat pivot dans les régions, arabe et africaine ».