Convention sur les armes biologiques: l’Algérie soutient son élargissement au Moyen-Orient

Convention sur les armes biologiques: l’Algérie soutient son élargissement au Moyen-Orient

L’Algérie soutient la proposition de l’élargissement de la Convention sur les armes biologiques dans la région du Moyen-Orient, en raison de « la complexité » de la situation sécuritaire dans cette région, a indiqué hier à Genève Idriss Jazaïry, ambassadeur, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office de l’Onu et des organisation internationales en Suisse.

Intervenant lors des travaux de la 7ème Conférence d’examen de la Convention sur les armes biologiques, M. Jazaïry qui a plaidé pour « une démarche ciblée et adaptée aux spécificités des différentes régions du monde », à même de  » promouvoir l’universalité de la Convention « , a affirmé que  » l’élargissement de la Convention dans la région du Moyen-Orient revêt un caractère particulier en raison de la complexité de la situation sécuritaire dans cette région « .

 » Notre Conférence devrait souligner la contribution de la création de cette zone prévue par la résolution de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) de 1995 à la promotion de l’élargissement de la Convention dans cette région « , a-t-il poursuivi.

C’est à ce titre qu’il a estimé qu’il est du  » devoir  » des participants d’apporter son appui à la tenue de la réunion de 2012 décidée par la Conférence d’examen du TNP de 2010.  » Pour être crédible et pertinent, cet instrument doit donner lieu à une mise en oeuvre intégrale et au plein respect de ses dispositions de manière transparente et vérifiable « , a encore souligné l’ambassadeur, représentant permanent.

L’Algérie n’a jamais produit d’armes biologiques

Au nombre des mesures à prendre, dans ce cadre, il a cité la mise en place d’un cadre juridique de mise en oeuvre nationale pour donner effet à une obligation contractée au plan international. « Les mesures à prendre devraient porter aussi bien sur les mesures d’ordre juridique que sur les capacités matérielles et humaines nécessaires », a-t-il préconisé à ce sujet.

M. Jazaïry a averti, cependant, que  » les mesures d’application ne devraient pas servir de prétexte pour introduire de nouvelles formes de discrimination réduisant la portée de la coopération internationale prévue par la Convention « . Il a cité, à ce propos, le droit d’accès des pays en développement aux équipements et aux techniques biologiques nécessaires à leur développement socioéconomique et aux besoins de santé publique.

Tout en appelant à ce que  » la Convention ne doit pas être considérée uniquement comme un instrument de désarmement « , il a estimé qu « ‘elle (la Convention) est un cadre aussi de coopération pour le développement socioéconomique « .

A rappeler que l’Algérie n’a jamais produit, ni transféré ni utilisé des armes biologiques. Elle a adhéré à la Convention en 2006 et fait partie de tous les instruments de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massive.