Convention PTIC-Travaux publics pour accélérer la densification du réseau fibre optique : Le numérique pour les grands ouvrages

Convention PTIC-Travaux publics pour accélérer la densification du réseau fibre optique : Le numérique pour les grands ouvrages

Reprise du processus de déploiement de la 3G avant la fin de l’année, assure M. Benhamadi.

200.000 km de routes à couvrir en moyens modernes de gestion.

En vue de satisfaire les besoins du secteur des Travaux publics en matière de TIC et de densifier le réseau national de fibre optique, les deux ministères de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication et des Travaux publics ont signé hier une convention-cadre qui leur permettra d’engager des actions communes.

Le secteur des Travaux publics qui utilise déjà les images satellitaires et le GPS dans la réalisation et la gestion des projets compte mettre à profit les Tic pour réduire les coûts et les délais et améliorer la qualité des réalisations. La convention prend en compte quatre axes principaux, à savoir le système de géo-référencement, l’image satellitaire, les solutions et système de sécurisation et l’établissement d’une cartographie numérique.

M. Amar Ghoul qui a exprimé hier sa satisfaction du saut qualitatif en matière de déploiement des technologies de l’information et de la communication en Algérie voit en la convention paraphée hier un premier pas vers la modernisation de l’ensemble de l’administration des travaux publics et la couverture des 200.000 km du réseau routier national en moyens modernes de gestion, d’entretien et de sécurisation en s’appuyant sur les services fibre optique. «C’est un gain en temps et en coûts dans la conception, l’étude, la réalisation, le suivi et le contrôle, la gestion, la maintenance et la sécurisation des projets», a-t-il déclaré.

Se félicitant de ce nouveau cadre de coopération, M. Benhamadi annonce, de son côté, que les deux parties se sont engagées à travailler sur la densification du réseau fibre optique, déjà large de 45.000 km, et sa gestion de manière moderne. Il est question de déployer des infrastructures numériques de façon concomitante avec la réalisation des grands ouvrages structurants lancés par le secteur des Travaux publics.

Le plan national fibre optique prévoit de relier les villes nouvelles à cet important réseau couvrant déjà une bonne partie du territoire et de raccorder l’ensemble des zones industrielles et des zones d’activités au backbone national. Pour ce faire, il a été convenu avec le ministère des Travaux publics d’utiliser le réseau routier et autoroutier pour élargir l’étendue du réseau et optimiser les coûts du déploiement, en contrepartie, le département de M. Ghoul bénéficiera d’une large utilisation des Tic, avec notamment la mise en place d’un système d’information plus efficace et d’une banque de données dynamique capable de fournir l’information à temps réel. Ce même département prévoit aussi d’élargir l’utilisation des images satellitaires et du GPS dans les chantiers, ainsi que dans la gestion du réseau routier et des infrastructures portuaire et aéroportuaires.

Et en matière d’adaptation des ouvrages pour le déploiement de la fibre optique, l’autoroute Est-Ouest couverte à hauteur de 70% par le réseau fibre optique constitue un projet pilote. Cet important axe routier sera adapté aux standards internationaux et offrira e à travers les aires de repos et autres services toutes les applications technologiques, tels le télé-péage, la télé-surveillance, les postes d’appel d’urgence, les stations météo et bien d’autres. Un appel d’offres a été déjà lancé en juillet dernier pour l’équipement de l’autoroute Est-Ouest en ces moyens technologiques, dont la mise en place débutera à partir de la fin de 2012. Le ministre des Travaux publics, qui compte par ailleurs intégrer le système GPS dans la gestion du trafic routier expérimente actuellement à travers 10 wilayas, un système de collecte de données via le réseau GSM permettant de mesurer le trafic, notamment des poids lourds, à travers les routes nationales, et adapter, du fait, les travaux d’aménagement selon les besoins et sollicitations. Ce système supporté pour le moment par le réseau GSM peut s’avérer plus efficace avec le réseau 3G qui permet le suivi du trafic par image et vidéo. Une technologie dont le planning de déploiement a été différé, rappelons-le, sur la demande des trois opérateurs postulant à son exploitation qui ont rencontré des difficultés à ficeler leur dossier de candidature. «Le processus reprendra avant la fin de l’année», a assuré hier M. Benhamadi.