45.000 PME ont été créées en 2011 en Algérie, portant le nombre d’entreprises en activité à près de 660.000 PME. M. Abdelkrim Bougheddou, responsable de Division d’appui à la PME au ministère de l’Industrie de la PME et de la promotion des investissements, a précisé mercredi que la même tendance à la hausse est enregistrée durant les premiers de 2012.
Le nombre de PME a augmenté en 2011 en Algérie, et il a continué de croitre en 2012. Pour les cinq premiers mois de l’année en cours, l’augmentation est de l’ordre de 10 % par rapport à l’année 2011, selon M. Abdelkrim Bougheddou, responsable de Division d’appui à la PME au ministère de l’Industrie de la PME et de la promotion des investissements. Au total, 66.000 entreprises ont donc été créées durant l’année 2012.
Le nombre d’entreprises ayant cessé leurs activités « pour des raisons économiques » en 2011 n’a pas dépassé le chiffre de 9.545 PME, « dont près de la moitié ont changé d’activité, ce qui donne un nombre important d’entreprises créées durant l’année 2011 », a-t-il dit, récusant le chiffre de 30.000 entreprises qui auraient disparu au cours de la même année.
M. Abdelkrim Bougheddou contredit ainsi le président du Conseil national consultatif de la PME (CNC/PME), Zaïm Bensaci, qui avait déclaré au début de l’année que 30.000 PME activant dans le secteur productif ou dans l’import-export ont disparu au cours de l’année 2011.
« Ces données nous parviennent des établissements spécialisés, et à leur tête l’Office National des Statistiques. Le vrai chiffre est des entreprises disparues est de 9.545, mais certaines n’ont pas forcément disparu, puisque nombre d’entre elles ont simplement changé d’activité », a-t-il dit. Les entreprises qui changent d’activité sont recensées comme des entreprises nouvellement créées, a-t-il précisé.
La controverse sur les chiffres est un phénomène assez répandu en Algérie. De nombreux responsables ont tendance à manipuler les statistiques de leur secteur, pour présenter des bilans flatteurs.
Signature d’un nouveau texte de loi sur le Fonds de mise à niveau
Concernant le programme national de mise à niveau des entreprises, le responsable au ministère de l’Industrie annonce que 1.570 PME sont actuellement enregistrées, dont 321 ayant rempli les conditions et critères d’éligibilité ont commencé l’opération de mise à niveau. Le programme national de mise à niveaux des entreprises, qui a commencé en janvier 2011, cible les PME de tous les secteurs, avec un accompagnement prioritaire pour celles activant dans l’industrie, le tourisme, la construction ainsi que les entreprises versées dans les Technologies de l’information et de la communication (TIC), a rappelé Abdelkrim Bougheddou.
Doté d’un budget de plus de cinq milliards de dollars, le programme prévoit la mise à niveau de 20.000 PME à l’horizon de 2014, à raison de 4.000 PME par an, étalé sur le quinquennat 2010-2014. Cependant, à la cadence avec laquelle se déroule le programme, cet objectif ne pourra être atteint. Le retard accusé par l’opération est du, selon M. Abdelkrim Bougheddou, à une absence de textes de loi « appropriés », notamment en ce qui concerne le fonctionnement du Fonds national de mise à niveau des petites et moyennes entreprises.
En ce sens, M. Abdelkrim Bougheddou a annoncé la signature, au courant de cette semaine, du dernier texte portant arrêté interministériel fixant la nomenclature des recettes et des dépenses de ce Fonds. « Il était difficile l’ANDPME d’exploiter ce fonds. Avec le nouveau texte, les choses iront bien et les dossiers vont être traités dans les délais », a-t-il promis.