L’Etablissement national de contrôle technique automobile (ENACTA) est en discussion avec un groupement d’entreprises espagnoles pour la construction en Algérie d’une usine de fabrication du matériel de contrôle technique automobile.
C’est ce que le directeur général de l’ENACTA, Abdellah Leghrieb, a annoncé, hier, sur les ondes de la radio nationale, en mettant en avant les retombées attendues en terme de transfert de technologie et de savoir-faire, de création d’emplois et de réduction de la facture d’importation des équipements qui pèse sur le trésor public:
«Le partenaire a, clairement, affirmé son voeu de nous accompagner dans ce programme qui serait une première sur les plans arabe et africain et qui représente un pas très important pour l’Algérie dans sa volonté de réindustrialisation du pays», a-t-il affirmé sans toutefois s’avancer sur une échéance, ni préciser l’identité du potentiel futur partenaire.
Sur les activités du contrôle automobile, Abdellah Leghrieb a annoncé que, durant le premier trimestre de l’année en cours, l’Enacta a procédé à la suspension de quinze contrôleurs – automobiles dont cinq à titre définitif. Ces derniers étaient coupables de manquement aux règles professionnelles.
Ce qui, selon le même responsable, traduit le durcissement des sanctions à l’égard des contrôleurs contrevenant à la réglementation, l’année dernière ayant vu un seul contrôleur définitivement radié sur les 58 qui avaient été sanctionnés. Parallèlement au renforcement du contrôle et des mesures de coercition, le D.G de l’Enacta a, également, indiqué que, dans le cadre du développement de l’activité, de nouvelles dispositions organisationnelles ont été prises : le recyclage des 1.838 contrôleurs, le lancement du programme d’informatisation complète du contrôle automobile, l’élargissement du réseau d’agences (il en existe aujourd’hui 292 en activité qui couvriraient l’ensemble du territoire national, y compris les régions du sud) : «Le tout, a-t-il expliqué en substance, pour se rapprocher du citoyen (…) et donner plus de crédibilité et de justesse à l’opération de contrôle.»
Sur le registre du renforcement de la sécurité routière, Abdellah Leghrieb a annoncé le possible recours au chronotachygraphe (appareil électronique enregistreur de vitesse et de temps de conduite et de repos) pour équiper les véhicules de transport routier : «Les textes d’application qui se trouvent en cours d’élaboration au ministère des Transports devraient entrer en application avant fin juin de l’année en cours», a-t-il encore précisé en relevant que les voitures particulières (70% du parc national) sont à l’origine de la majorité des accidents de la route.
Depuis l’entrée en vigueur du contrôle automobile , il y a presque dix ans (2003), plus de 15,5 millions de véhicules ont été contrôlés à l’échelle nationale pour un parc automobile estimé aujourd’hui à six millions environ. Ce premier trimestre 2012, 1.973 véhicules ont été retirés de la circulation et 11.930 ont fait l’objet de contre visites (mise en sursis, réparation dans un délai de 15 jours) contre 6.565 immobilisés et plus de 35.000 concernés par la contre visite en 2011.
M. Nadir