Régulariser sa propre fiche de contrôle automobile constitue un véritable enfer pour les automobilistes à Tizi-Ouzou.
Il s’agit d’un véritable parcours de combattants pour ces derniers, un cauchemar qui semble ne pas trouver son épilogue dans l’immédiat. Et la cause principale, c’est le fait qu’il n’y a qu’un seul ingénieur des mines opérant pour toute la wilaya de Tizi-Ouzou et ce, pour une population avoisinant les 02 millions d’âmes et un parc automobile qui a été renforcé ces dernières années.
Cet ingénieur a un bureau dans un parc, dont il reçoit les automobilistes à la localité de Drâa Ben Khedda, lequel semble exigu pour contenir les centaines de véhicules qui se placent en file indienne attendant chacun son tour pour régulariser sa fiche de contrôle automobile.
D’ailleurs, ce sont ces automobilistes qui ont contacté notre rédaction afin de nous faire acte de leur marasme et d’interpeller, par conséquent, les autorités concernées, du drame qu’ils endurent au quotidien.
Ceci étant, en arrivant, hier, au chef-lieu de Drâa Ben Khedda, voire au niveau du parc réservé au contrôle technique automobile, la file indienne de véhicules, avoisinant approximativement les 200 automobiles qui s’est constituée dès les premières heures de la matinée, nous a frappés à l’esprit. Il s’agit d’un enfer au sens large du terme que subissent ces automobilistes, chaque jour, parfois en passant des nuits durant et avec tous les risques d’agression et de vol, pour régulariser leurs fiches de contrôles techniques et qu’elles soient valides.
À titre d’illustration, c’est le cas du citoyen E.S.M, venant de Tigzirt pour régulariser sa fiche de contrôle automobile, car il a acheté son véhicule à Boumerdès.
De ce fait, puisqu’il réside à Tizi-Ouzou, il doit soumettre son véhicule, immatriculé à Boumerdès, au contrôle technique. «C’est la troisième fois que je viens à DBK en l’espace d’une semaine, pour faire apposer un cachet régularisant la fiche de contrôle de mon véhicule de type (206+).
La première fois, l’ingénieur n’est pas venu, la deuxième fois j’ai fait la chaine jusqu’à 13 h mais je n’ai pas pu la régulariser, car l’ingénieur est parti surement pour urgence.
La troisième fois, c’est aujourd’hui, et j’espère que je ne retournerais pas à Tigzirt bredouille», nous dira E.S.M. Pour ce dernier, un seul ingénieur des mines, opérant uniquement pour toute la wilaya, cela ne peut induire qu’à cette situation infernale pour les automobilistes.
En quittant notre interlocuteur, et à quelques pas en direction de ce parc automobile, nous avons pu rencontrer le citoyen qui nous a contacté à la rédaction, voulant de ce fait, faire connaitre par le biais de notre publication, ce drame quotidien aux autorités concernées, à savoir la wilaya de Tizi-Ouzou en premier. Ce dernier nous fera un véritable réquisitoire. «Je suis venu d’Alger en laissant ma famille Là-bas. Et à 03 h du matin, je me suis inscrit dans la liste à la 63ème place.
C’est dire qu’il y a des gens qui passent des nuits entières ici même pour s’assurer le contrôle de leurs véhicules. C’est infernal ! Et c’est aux autorités concernées de trouver une solution dans les plus brefs délais à ce drame», s’indigna ce dernier.
Et en ajoutant dans ce sens : «un seul ingénieur des mines pour toute une wilaya de Tizi-Ouzou, qui est caractérisée par une densité de la population, ceci étant inconcevable, même inimaginable. La solution est grandement simple, du moment que ce problème étant susceptible d’être réglé au niveau des daïras. Il suffit que les autorités concernées placent deux ou trois ingénieurs des mines pour chaque groupement de daïras, et le problème sera réglé définitivement. Car les gens souffrent lourdement de cette situation».
Dans le même sillage, un autre automobiliste nous dira qu’il est à sa deuxième nuit à DBK et tout cela pour un cachet. «Je suis ici depuis toujours. Et je suis sur les lieux depuis 03 heurs du matin, et à cette heure-ci, je me trouve à la 79 ème place», nous dira notre interlocuteur avec une mine de fatigue perceptible sur son visage. Tout en faisant savoir que «parfois, on se déplace et on ne trouve pas l’ingénieur des mines.
Et cela nous fatigue davantage».
En somme, pour les automobilistes que nous avons rencontrés, il s’agit de 200 véhicules qui se constituent au mois chaque jour, au niveau du parc abritant le bureau de l’ingénieur des mines, pour ce procurer le fameux sésame, à savoir la régularisation de leurs fiches de contrôle.
«Parfois, la chaine d’automobile parvient jusqu’à la sortie de l’autoroute», nous dira un autre. Et l’impératif d’une solution à ce drame subi au quotidien par les automobilistes, relève d’une urgence extrême, pour ces derniers. Voire, la responsabilité des autorités concernées étant entièrement engagée.
L’ingénieur des mines en parle
Pour mieux cerner le problème et situer les causes engendrant cette situation infernale, nous avons pris attache avec l’ingénieur des mines exerçant à DBK, en l’occurrence M. Aït Hocine. Pour ce dernier, la situation le dépasse et la solution relève des autorités concernées, et que lui même, selon ses dires, travaille dans des conditions lamentables. «C’est à l’APC de DBK de trouver une solution à ce problème, car moi même je travaille dans des conditions difficiles», dira-t-il. Et en ex