Contrôle strict des Algériens se rendant aux USA

Contrôle strict des Algériens se rendant aux USA

L’information est rapportée par les médias américains

L’Algérie vient d’être classée parmi les pays pour lesquels les Etats-Unis ont renforcé davantage leur procédure de contrôle aérien.

La Maison-Blanche aurait, depuis Dimanche dernier, selon le New York Times, décidé d’intensifier le contrôle des voyageurs à destination du territoire américain en provenance de 14 nations. Parmi celles-ci, figure notre pays.

Ce classement a été présenté comme étant celui des agences de renseignements américaines. Cependant, note-t-on encore, «la liste complète et finale n‘a pas encore été publiée officiellement».

Ainsi, précise le journal, la Direction de la sécurité des transports (TSA) aurait reçu des directives claires pour que «les passagers, soit arrivant ou partant, détenteurs d‘un passeport originaire de ces 14 pays, ou même ceux qui transitent seulement chez eux, seront soumis à une palpation corporelle et une fouille de leurs bagages à main avant de prendre l‘avion à destination des Etats-Unis».

A noter que l‘Algérie n‘a pas de desserte directe vers ce pays. Actuellement, les voyageurs algériens voulant se rendre aux Etats-Unis sont obligés de transiter par un autre aéroport-escale avant de se rendre sur le sol américain.

La directive s‘impose donc, à tous les transporteurs, américains ou étrangers. Pour les ressortissants d‘autres pays, la directive prévoit un recours accru à des technologies avancées de contrôle des passagers et impose de fouiller « au hasard » les personnes à destination des Etats-Unis de tous les vols internationaux.

Dans sa tentative d‘expliquer au mieux les nouvelles procédures, le porte parole de TSA, a déclaré au Washington Post «une sécurité aérienne efficace doit commencer au-delà de nos frontières, et comme résultat de la coopération extraordinaire de nos partenaires de l‘aviation mondial, TSA, exige que chaque individu se rendant aux USA depuis n‘importe quelle place du monde, venant ou passant par les pays considérés comme états parrains du terrorisme ou les autres pays concernés, passe par un dépistage renforcé». Et d‘ajouter : «les directives prévoient également l‘augmentation de l‘utilisation de technologies de contrôle accrues.»

Le New York Times rapportent que les citoyens de Cuba, d‘Iran, du Soudan et de la Syrie, pays considérés comme «Etats parrains du terrorisme», en plus de ceux jugés «pays concernés par le terrorisme», incluant l‘Afghanistan, l‘Algérie, le Liban, la Lybie, l‘Irak, le Nigeria, le Pakistan, l‘Arabie Saoudite, la Somalie et le Yémen, devront être confronté à ce «dépistage spécial».

A noter que Cuba est le seul pays non musulman de la liste. Des procédures, qualifiées par certaines organisations antiracistes de «draconiennes», à l‘instar de Nawar Shora, directrice du Comité Arabo-américain d‘Anti-Discrimination. «Je comprends qu‘il y ait un besoin de renforcer la sécurité compte tenu de ce qui s‘est passé le jour de noël» a-t-elle déclaré à cet effet. «Mais c‘est extrêmement dangereux.

Tout d‘un coup, les gens sont désignés comme étant liés au terrorisme, en raison de la nation dont ils sont issus» a-t-elle déploré. A noter que la directive en question, a été publiée dix jours après l‘attentat perpétré le jour de Noël à bord du vol 253 de Northwest Airlines (groupe Delta).

Ne s‘arrêtant pas là, d‘autres mesures de «sécurité renforcées» ont été mises en place après l‘attentat manqué, d‘autres sont laissées à la discrétion de certains pays ou compagnies aériennes, comme l‘interdiction de se rendre aux toilettes ou de poser un objet sur ses genoux dans l‘heure précédant l‘atterrissage.

Il est à relever par ailleurs qu‘à chaque fois que des hauts responsables américains viennent en Algérie, ils n‘ont pas manqué de faire les éloges du rôle de notre pays en matière de lutte antiterroriste. D‘ailleurs le pays de l‘oncle Sam n‘hésitait pas à présenter notre pays comme étant «un partenaire de choix, voire privilégié en la matière».

Contacté hier, au sujet de ces nouvelles mesures, l‘attaché de presse de l‘ambassade des Etats-Unis à Alger affirme ne pas pouvoir donner un avis à ce propos dans la mesure où il n‘a encore rien reçu officiellement de Washington.

M.B.