Les agents de la direction du commerce ont saisi 176 tonnes de ciment périmé sur les plusieurs et différents chantiers engagés à travers la wilaya. La DCP a transmis un PV d’infraction à la réglementation liée à cette affaire de marchandise non-conforme, aux autorités judiciaires compétentes.
Ce sont au total, 7 500 tonnes de ciment qui ont été déchargées au port de Béjaïa, importées de Turquie par une entreprise étrangère de droit algérien H .C. MAG, dont le siège social est basé à Alger. Cette quantité avait été interdite d’admission sur le marché national le 17 juin 2012 pour «défaut d’étiquetage». Des analyses avaient été effectuées sur un échantillon de ce ciment par le Centre d’études et de services technologiques de l’industrie des matériaux de construction (Cetim) faisant état que la marchandise est conforme. Le contrôle aux frontières a relevé une «insuffisance au niveau de l’emballage, dont la non-utilisation de la langue nationale». Un important détail qui a échappé à la vigilance des contrôleurs de la DCP de Béjaïa qui n’ont pas vérifié l’existence de la date de péremption sur les sacs de ciment. La direction régionale du commerce avait autorisé l’importateur, par la suite, à sortir sa marchandise bloquée au port de Béjaïa le mois de juillet 2012 après que l’importateur ait introduit un recours avec un listing de ces clients dont les entrepreneurs pour lesquels le ciment importé devait être livré. Résultat: quelque 1 100 tonnes de ce ciment solidifié auraient été utilisées par les maîtres d’ouvrages dont la DTP et la DLEP dans des chantiers. Une trentaine d’APC dont celle d’Akbou, ont reçu également de petites quantités. Pas moins de 5 000 tonnes auraient été écoulées en dehors de la wilaya de Béjaïa et le reste, soit 2 500 tonnes, stocké dans un entrepôt dans la ville de Béjaïa dont un lot de 900 tonnes, était laissé à l’air libre. A noter que le ciment est fabriqué les 26 et 30 mai 2012, il est inutilisable depuis décembre 2012. Tout le lot de 18 000 sacs stockés à Béjaïa a été saisi par les services de la DCP. Le ciment en question se vendait à un prix insignifiant, soit à 300 DA le sac, alors que le prix actuel du ciment est cédé à 750 DA.
Hocine Cherfa
