ALGER – La mise en service du Laboratoire national d’essais (LNE), prévue initialement pour 2015 mais reportée à maintes reprises, peine à voir le jour faute de financements nécessaires à l’acquisition des équipements, selon son directeur général, M. El Yazid Benmezaï.
Même si ce laboratoire a bénéficié d’une enveloppe destinée à son budget de fonctionnement, les montants d’acquisition d’articles et équipements permettant de lancer les principaux services techniques nécessaires pour son démarrage restent toujours « bloqués », précise M. Benmezaï dans un entretien à l’APS. Selon lui, le budget nécessaire à ces acquisitions était initialement disponible mais a été bloqué du fait qu’il n’avait pas été consommé en 2016 conformément aux dispositions du Code des marchés publics.
Le blocage de ces montants est dû au retard mis dans la sélection des soumissionnaires suite aux appels d’offres lancés pour cette opération. En effet, deux appels d’offres successifs portant sur l’acquisition de ces équipements, publiés en 2016, avaient été déclarés infructueux, fait savoir le même responsable qui relève que conformément à la réglementation en vigueur, ces deux opérations ont été suivies par une autre consultation laquelle a permis, finalement, de retenir des offres pour 3 lots sur les 5 prévus dans le cahier des charges, sachant que l’avis d’attribution provisoire pour ces 3 lots a été publié dans la presse nationale fin 2016.
Les contrats devaient être signés après l’écoulement du délai réglementaire de l’avis d’attribution, mais les montants nécessaires pour la conclusion des contrats, estimés à quelque 450 millions de DA, n’ont pas encore été débloqués, souligne-t-il.L’acquisition de ces 3 lots, comportant globalement 101 articles et équipements, devrait permettre au LNE de lancer les principaux services techniques nécessaires pour son démarrage.
Mais le Centre algérien du contrôle de la qualité et de l’emballage (CACQE), chargé de la réalisation du LNE, a entamé récemment les procédures nécessaires pour débloquer cette situation par la commission d’arbitrage, note M. Benmezaï qui estime que la mise en £uvre du LNE n’est pas prévue pour très bientôt, car même si les montants nécessaires seraient débloqués, les contrats d’acquisitions comportent des délais allant de 120 à 210 jours pour la réception des équipements.
=Une vingtaine de sections d’essais pour renforcer le contrôle des produits industriels=
D’un coût global estimé à 1,4 milliard de DA, le laboratoire est situé dans la Nouvelle ville de Sidi Abdallah (Alger) sur une superficie de plus de 6.100 m2. Les travaux de réalisation de l’infrastructure, entamés en 2008, sont complètement achevés et les opérations relatives à l’acquisition du mobilier de bureau, du matériel informatique, du réseau téléphonique et du système de télésurveillance sont en cours de réalisation.
Le laboratoire est bâti en tenant compte de la charte de l’environnement en vigueur de l’Agglomération nouvelle de Sidi Abdallah (ANSA) relative aux normes urbanistiques. De ce fait, la partie bâtie ne dépasse pas 65% de la superficie du terrain, indique le directeur général du LNE. Selon lui, il comptera 20 sections d’essais spécialisées pour s’assurer dela conformité des différents produits industriels.
Le LNE, rappelle le même responsable, est un investissement qui vient en renforcement du dispositif mis en place par le ministère du Commerce relatif au contrôle de la qualité et la répression des fraudes. Ce laboratoire, une fois opérationnelle, permettra d’améliorer la prise en charge des missions du contrôle des produits de consommation non alimentaires notamment.
Les missions de cette structure sont basées principalement sur le contrôle de la conformité des produits pris en charge par rapport aux textes réglementaires et aux normes nationales en vigueur, l’assistance aux laboratoires de la répression des fraudes dans différents domaines technique et principalement la maintenance des équipements et les opérations métrologique.
Dans le cadre de ses activités commerciales, le laboratoire fournira des prestations aux opérateurs dans le cadre de l’obligation de l’autocontrôle, aux organismes chargés de l’évaluation de la conformité et de la certification, la confection des outils et bancs d’essais pour les fabricants, des prestations métrologiques (étalonnage et vérification) aux opérateurs.