Les médecins fédéraux, qui se déplacent à l’intérieur du pays pour préléver des échantillons sur des joueurs, dans le cadre des contrôles antidopage, subissent de grandes pressions dans l’exercice de cette mission. Un commissaire de match a affirmé à Liberté qu’il a été témoin de menaces proférées contre un médecin fédéral. “J’ai été obligé d’appeler le commissaire de police pour lui demander d’assurer sa sécurité jusqu’à la fin de sa mission car j’ai vu que les dirigeants de club s’en prenaient à lui.
J’ai mentionné cet incident dans mon rapport. Je souhaite qu’à l’avenir, ces médecins soient mieux protégés tout au long de l’opération, sinon ils ne pourront pas assumer leur tâche”, a suggéré notre interlocuteur. Il semblerait que la FAF a pris des mesures et a instruit tous les délégués de match de signaler systématiquement la présence des médecins au service d’ordre. Il faut croire que le dopage entache, cette saison, le championnat national. L’affaire de Youcef Belaïli, l’ex-joueur de l’USMA qui a consommé une substance anabolisante, est assez édifiante. Ce n’est pourtant pas un cas isolé. Boussaïd du RCA et Merzougui du MCA ont été aussi contrôlés positifs et ont écopé de la même sanction que Belaïli.
Dès lors, la FAF a entrepris une démarche préventive en procédant au contrôle automatique lors de chaque journée jouée. Jusqu’à présent, 678 joueurs, issus de 32 équipes de divisions 1 et 2 et 42 équipes de la LNFA (amateur), ont été testés durant l’exercice 2015. Cinq cas se sont avérés positifs.