Le nombre d’individus recherchés par l’Algérie via Interpol dans des affaires liées notamment à la contrefaçon et au trafic de drogue entre 2010 et le premier semestre 2011 , est estimé à 44 ressortissants algériens et 4 étrangers, a indiqué dimanche le directeur de la police judiciaire, le commissaire divisionnaire Affani Abdelaziz.
Dans une déclaration à l’agence officielle APS, le directeur de la police judiciaire à la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a précisé, que des notices ont été diffusées sur 43 algériens recherchés par les autorités judiciaires algériennes, en vertu de mandats d’arrêt internationaux, sur la chaîne de l’Organisation Internationale de police criminelle (Interpol) qui compte 188 pays membres et dont le siège se trouve à Lyon (France).
Le directeur de la police judiciaire à la direction générale de la sûreté nationale n’a pas révélé l’identité de ces ressortissants algériens.
6 algériens sur 7 recherchés et arrêtés ont été extradés en Algérie durant la même période par le Maroc, l’Espagne et l’Italie, a-t-il ajouté. S’agissant des étrangers recherchés par l’Algérie, ils sont au nombre de 4, recherchés également par la France et les Emirats arabes unis, a indiqué le directeur de la police judiciaire.
Pour ce qui est des ressortissants algériens recherchés par les autorités judiciaires étrangères, ils sont estimés à 41 individus impliqués dans des affaires de trafic de drogue.
L’Algérie a procédé durant la même période à l’arrestation de 20 individus recherchés par les autorités judiciaires étrangères et qui ont été présentés à la justice algérienne, et ce, conformément aux articles 582 et 583 du code de procédure pénale.
Le commissaire divisionnaire Affani a, dans ce cadre, souligné l’attachement de l’Algérie au travail commun et à l’échange d’informations avec les pays membres d’Interpol à laquelle elle a adhéré en 1963, à travers la mise en oeuvre des notices émises à la demande des bureaux centraux nationaux des pays membres, du TPI et de la CPI.
Sur le site d’Interpol, 9 ressortissants algériens font l’objet de notices avec photos. On retrouve notamment l’ancien homme d’affaires Rafik Khalifa ( détenu actuellement en Grande Bretagne), Anouar Haddam, ancien dirigeant du FIS ou Belmokhar Mokhtar, activiste au sein d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Il existe plusieurs types de notices en vigueur à Interpol. La notice rouge concerne les mandats d’arrêt internationaux, la notice bleue est utilisée pour recueillir des informations sur des individus concernant leur identité alors que la notice verte est adressée aux pays membres d’Interpol pour les alerter et communiquer des informations sur des individus.
La notice jaune est utilisée pour aider à retrouver des personnes disparues et la notice orange comprend des mises en garde sécuritaires sur d’éventuelles menaces, comme les explosifs.
La notice commune Interpol-ONU, en vigueur depuis 1999 en vertu de la résolution internationale 1267, concerne les personnes appartenant à l’organisation Al-Qaida et au mouvement des Talibans. La notice mauve concerne, quant à elle, la diffusion d’informations sur les méthodes criminelles utilisées.