Contrefaçon de la Pièce de rechange automobile Équipementiers et concessionnaires tirent la sonnette d’alarme

Contrefaçon de la Pièce de rechange automobile Équipementiers et concessionnaires tirent la sonnette d’alarme

arton82331.jpgConcessionnaires de voitures et équipementiers convergent sur la nécessité d’assainir le marché de la pièce de rechange. Un marché entaché, selon eux, par l’anarchie et l’informel.

Les concessionnaires et les équipementiers plaident pour la professionnalisation de du marché de la pièce de rechanche automabile en mettant des normes à respecter.

Il y va, selon eux, non seulement de la réorganisation d’une activité, du développement d’un service après-vente mais aussi et surtout de la sécurité routière. Pour le gérant de Sovac, Mourad Oulmi, il est impératif que les pouvoirs publics prennent en charge le segment de l’importation des pièces de rechange en instaurant un contrôle rigoureux. « La facture d’importation de ces produits se chiffre en milliards de dollars, mais malheureusement aux côtés de ceux qui importent de la pièce d’origine, il y en qui font rentrer sur le marché de la pièce de mauvaise qualité », affirme-t-il en marge du salon Equip Auto 2016 qui se déroule au palais des expositions des Pins Maritimes. Le DG du groupe Renault Algérie, Guillaume Josselin, abonde dans le même sens. « Nous subissons ce problème de contrefaçon de la pièce de rechange », soutient-il. Cependant, il a affirmé qu’au niveau de Renault, toutes les pièces intégrées dans les véhicules répondent aux standards internationaux. Pour le gérant d’Iveco, Sofiane Benamranen soutient, il faut mettre en place des mécanismes à même de renforcer le contrôle dans ce domaine. Les équipementiers se disent eux aussi pénalisés par ce dysfonctionnement qui règne dans le segment de la pièce détachée.

Une exigence : le contrôle de la qualité

Ayant un dense réseau de distribution en Algérie, ce fournisseur estime « que le marché algérien de la pièce de rechange manque de maturité en matière technologique et expertise ce qui explique sa désorganisation ». Selon lui, le législateur doit assurer les bases de fonctionnement, de commercialisation et de fabrication de la pièce détachée. Et d’ajouter : « Il faut qu’il y ait une structuration de réseau et la professionnalisation du métier. Il ne faut pas légiférer administrativement mais agir sur le plan technique en renforçant le contrôle sur la qualité, l’expertise et sur la maîtrise du service après-vente ».

Même son de cloche chez l’équipementier Siad. Son directeur des achats, finances et administration a fait observer que c’est aux équipementiers de définir le rôle qu’ils doivent jouer dans le cadre de la professionnalisation de l’activité. Il estime qu’une opération d’assainissement est primordiale pour mettre de l’ordre dans ce secteur. « Pour recadrer l’activité, il faut identifier l’opérateur pour séparer les bons des mauvais », relève-t-il. De son point de vue, mettre des actions normatives dans la vente en imposant la facturation engendrera plus de transparence et de rigueur. Les équipementiers chinois sont prsésents en force au salon Equip auto 2016. La majorité d’entre eux qui y participe pour la première fois est à la recherche de distributeurs en Algérie. Une présence que les autres équipementiers ne voient pas d’un bon œil.

S’ils n’accusent pas directement les opérateurs chinois de vendre des pièces contrefaites, ils le suggèrent allégrement dans leurs propos. Or, plusieurs les chinois soulignent que leurs produits répondent aux normes internationales. Fan Yang, de l’entreprise Eding, spécialisée dans les pneumatiques, affirme que les produits de son entreprise sont certifiés ISO. Mais selon lui, les importateurs et distributeurs algériens qui ont visité son stand n’évoquent jamais la qualité mais seulement les coûts.