Les éléments de la gendarmerie nationale ont saisi durant les six premiers mois de 2013 pas moins de 813.178 litres de carburant suite au traitement de quelques 1.550 affaires d’exportation illégale de ce liquide.
Les gendarmes ont également mis la main sur plus de 1.053 bêtes de somme, 493 véhicules et 83 motos utilisés dans ce trafic. Les saisies de carburant sont en hausse de près de 22% par rapport à la même période de l’année 2012.
Ces statistiques ont été révélées ce dimanche par le responsable de la communication de cette institution, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud dans un entretien au quotidien national Horizons.
Toujours selon la même source, citant une étude analytique de la direction de la police judiciaire de la gendarmerie nationale, un litre de gasoil vendu 13 DA en Algérie coûte l’équivalent de 118 DA au Maroc et 93 DA en Tunisie. Un litre d’essence vendu 23 DA en Algérie coûte l’équivalent de 209 DA au Maroc et 164 DA en Tunisie.
En terme de consommation annuelle de carburant au niveau des régions frontalières, le même responsable a relevé une augmentation due à la contrebande. Ainsi dans la wilaya de Tlemcen, elle s’est élevée à 648.942 m3 en 2012 soit 63% de celle de la wilaya d’Alger et 200% de celle de la wilaya d’Oran.
A l’Est du pays la situation est identique, selon la même source, en citant le cas de la wilaya de Tébessa où la consommation durant l’année 2012 a été de 291.241 m3 de carburant comparativement à la wilaya de Médéa, qui est de la même importance, Tébessa a consommé 50.000 m3 de plus.
Il est à noter, par ailleurs, que rien que durant les 20 premiers jours du mois de Ramadhan, la gendarmerie nationale a saisi 58.000 litres de carburant, destinée à la contrebande.
Enfin, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud a fait part d’une instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a permis à la gendarmerie nationale de durcir son système de contrôle et de surveillance sur la bande frontalière en multipliant les patrouilles pour faire face à l’évolution importante des phénomènes de la contrebande et du trafic de carburant en cette période estivale.
Elle consiste essentiellement, selon la même source, en la coordination étroite du travail des groupements des gardes frontières (GGF) des postes avancés avec ceux des des postes d’observation et ceux des escadrons et groupements.
Un dispositif de coordination est mis en branle par les GGF et les groupes d’intervention et de réserve (GIR). Les sections de sécurité et d’intervention (SSI) ont été intégrées dans le dispositif de patrouilles tandis que les unités territoriales ont été mobilisées en guise de troisième ceinture pour le contrôle routier.
