La sous-secrétaire générale de l’ONU a saisi l’occasion pour notifier les objectifs visés par la délégation onusienne et réaffirmer son engagement à accompagner les autorités nigériennes dans cette lutte constante contre les forces du mal, notamment au niveau du G5-Sahel.
Une délégation des Nation-Unies en charge de lutter contre le terrorisme a réaffirmé l’engagement de l’institution qu’elle représente à aider le Niger dans sa lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, au cours d’une rencontre hier à Niamey avec les autorités nigériennes. Durant trois jours, la délégation onusienne conduite par la sous-secrétaire générale de l’ONU, Michèle Coninsx et les acteurs nigériens concernés par la question sécuritaire, sous la présidence du ministre d’Etat nigérien de la l’Intérieur et de la Sécurité publique Bazoum Mohamed vont échanger des points de vue afin de combattre ensemble les menaces contre l’intégrité de la zone sahélienne, particulièrement le Niger. Les discussions s’inscrivent, selon leurs initiateurs, dans le cadre des résolutions prises par le Conseil de sécurité des Nations Unies afin d’engager les Etats à combattre les réseaux d’approvisionnement des groupes terroristes. La sous-secrétaire générale de l’ONU a saisi l’occasion pour notifier les objectifs visés à travers la visite de la délégation onusienne et réaffirmer son engagement à accompagner les autorités nigériennes dans cette lutte constante contre les forces du mal, notamment au niveau du G5-Sahel. Il s’agit pour l’ONU, selon la chef de la délégation, de savoir, dans la zone sahélienne, et spécifiquement au Niger, la nature exacte de la menace, les défis liés à cette menace, ainsi que les réponses, pour pouvoir apporter son aide. Le ministre nigérien Bazoum Mohamed a rappelé le contexte actuel dans la bande sahélo-saharienne marqué depuis quelques années par des «bouleversements profonds et douloureux de la sécurité». En effet, depuis notamment la désintégration de l’Etat en Libye en 2011 et l’accélération de la déstabilisation dans le nord du Mali en 2012, «le Niger de par sa position charnière dans cet espace se trouve au confluent des défis sécuritaires majeurs caractérisés par le terrorisme et la criminalité transnationale», a indiqué le chef de la délégation onusienne.
«L’implication entre ces deux phénomènes a permis l’établissement de sanctuaires au profit de groupes criminels. C’est le cas notamment des zones frontalières entre le Niger et la Libye, entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso et dans le bassin du lac Tchad que le Niger a en partage avec le Nigeria, le Tchad et le Cameroun», a ajouté Bazoum Mohamed.
Au centre de ces trois foyers de tension et de menaces graves de part leur nature et soutenues malheureusement dans le temps, le Niger s’est forcé de trouver des solutions indispensables pour sa sécurité et sa stabilité, a-t-il rassuré. Il a profité de cette occasion pour saluer la communauté internationale, les pays amis et les partenaires techniques et financiers pour leur soutien à la lutte contre le terrorisme.