Contrats de gaz à long terme avec l’Europe, Critiques envers l’Algérie et la Russie

Contrats de gaz à long terme avec l’Europe, Critiques envers l’Algérie et la Russie

Les distributeurs de gaz naturel sur le marché européen ont le verbe haut au sujet de contrats de long terme conclus avec leurs fournisseurs, l’Algérie et la Russie en particulier.

Distributeurs et fournisseurs se livrent depuis quelque temps un combat homérique au sujet des contrats d’approvisionnement de long terme. Un combat verbal qui vient de reprendre de plus belle après une série de batailles, dont le terrain choisi était les juridictions commerciales internationales.



La toute récente bataille engageait Statoil à ENI sur les prix du gaz fourni par la firme norvégienne au groupe italien. Avant cette affaire, la cour internationale d’arbitrage a donné raison à Edison pour avoir réclamé la baisse des prix du gaz qui lui est fourni par Sonatrach. Qatar avait, quant à lui, perdu une autre affaire d’arbitrage relative à la tarification du gaz. Gazprom aussi, face à une firme allemande.

Hier, c’était au tour de la société GDF Suez, qui détient le plus grand réseau de distribution de gaz naturel en Europe, d’appeler à la rébellion contre les contrats de long terme. Les contrats de long terme sont décriés par les pays consommateurs et les entreprises de distribution parce que les prix du gaz sont indexés à ceux du pétrole. GDF Suez a déclaré que les fournisseurs du Vieux Continent, l’Algérie, la Russie et la Norvège, doivent rendre leurs contrats de gaz à long terme plus sensibles aux prix du marché.

En termes plus simples, GDF Suez appelle les fournisseurs à prendre en compte la situation du marché et se mettre à appliquer les prix du marché spot (libre). Le vice-président de GDF Suez le dit clairement à qui veut l’entendre : «L’alternative est d’arrêter ces contrats à long terme » indexés sur les prix du pétrole afin de « pouvoir obtenir un approvisionnement normal du marché ». Jean- François Cirelli, second patron de GDF Suez a déclaré également à l’agence Bloomberg qu’il ne voit pas comment le gaz « puisse être compétitif sans qu’il y plus de flexibilité » de la part des fournisseurs.

A. Ben Mohamed