Contrairement aux Occidentales : Le salaire des Algériennes égal ou plus élevé que celui de leurs concitoyens

Contrairement aux Occidentales : Le salaire des Algériennes égal ou plus élevé que celui de leurs concitoyens

le salaire des Algériennes est égal ou plus élevé que celui de leurs concitoyens, contrairement aux femmes occidentales qui gagnent moins que les hommes, selon plusieurs enquêtes publiées récemment.

En Algérie, le salaire moyen mensuel des femmes était « relativement plus élevé » par rapport à celui des hommes en 2011, pour une raison de qualification, selon une enquête de l’Office national des statistiques (ONS), publiée en février dernier.

Cette enquête décennale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages

de 2011, dans son volet salaire, souligne que ce différentiel « résulte en partie de la structure globale des effectifs de salariés par qualification ».

Elle explique que 44,4% des salariés de sexe féminin avaient un niveau universitaire, contre 10,70% seulement pour les salariés masculins. Cette différence de structure par niveau d’instruction entre les deux sexes, fait que le salaire moyen chez les femmes soit relativement plus élevé. « Le niveau des salaires augmente sensiblement avec l’âge du salarié. Ceci est beaucoup plus lié au fait que les salariés d’un âge avancé disposent d’une plus grande expérience et accès à des postes de responsabilité », ajoute l’enquête de l’ONS.

Ecart discriminatoire des salaires entre les deux sexes en Europe

Les salaires entre les hommes et les femmes dans l’Union européenne, et les pays du nord de l’Europe, avait enregistré « un écart qui s’élevait à 16,4% en 2013″, selon des chiffres publiés jeudi par l’Office européen de statistiques (Eurostat), faisant remarquer qu »‘ils sont loin d’être les plus vertueux » en la matière. Cet écart atteignait en 2013, un taux de 23 % en Autriche, 22,1% en République tchèque et 21,6% en Allemagne, a précisé l’office Eurostat, soulignant que l’écart le plus élevé était de 29%.

A l’inverse, c’est en Slovénie que l’écart était le plus faible enregistrant 3,2%, suivie de Malte avec 5,1%, puis de la Pologne avec 6,4%, de l’Italie avec 7,3% et enfin de la Croatie avec 7,4%.

Ces données ont affirmé que, par rapport à 2008, l’écart « a diminué dans une majorité des pays de l’UE », mais a augmenté dans une dizaine d’autres à l’exemple du Portugal où il est passé de 3,8 % à 13,0%. Ces données européennes, publiées à l’occasion de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars, soulignent que « les différences entre hommes et femmes sur le marché du travail ne concernent pas que les écarts de salaires ».

Ainsi, les deux tiers des directeurs, cadres et gérants sont des hommes, tandis que deux employés de bureau sur trois sont des femmes, est-il précisé.

La France se situe dans le milieu du classement avec un écart de 15,2%, tout autant que la Suède.

En France, le fossé entre les salaires des cadres croît avec l’âge

Par ailleurs, une étude réalisée par l’association pour l’Emploi des cadres (Apec-France), publiée mercredi dernier, a révélé qu’une femme cadre gagne 8,5% de moins qu’un homme occupant un poste équivalent. Cet écart concernait en 2013, le salaire brut annuel fixe des hommes et des femmes cadres relevant du secteur privé, notant « toutes choses égales par ailleurs » (fonction, âge, ancienneté, lieu d’emploi occupé, niveau de diplôme…).

Selon cette étude, le fossé entre hommes et femmes croît avec l’âge, passant de 4,2 % chez les moins de 30 ans à 12,5 % chez les cadres de plus de 50 ans. L’écart varie aussi selon la fonction occupée, ajoute-t-on. La différence de salaires entre les deux sexes a atteint 18,6%, avec 45.520 euros brut annuels en moyenne pour les femmes contre 53.970 euros pour les hommes. « Un écart accru qui s’explique notamment par le fait que les femmes cadres sont, en moyenne, plus jeunes que leurs homologues masculins et occupent moins souvent des postes à responsabilité » .

l B. S.