Contesté par les candidats, La polémique enfle autour du seuil du Bac

Contesté par les candidats, La polémique enfle autour du seuil du Bac
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Pour rassurer les candidats, le ministère de l’Education a réaffirmé que les épreuves du baccalauréat ne porteront que sur les cours dispensés durant l’année scolaire. Un affichage portant dans le détail le seuil des programmes a été placardé au niveau de tous les lycées.

La question du «seuil» continue de faire débat. Contesté par les lycéens, le seuil des cours à réviser fixé pour le Bac 2014 est soutenu par les directeurs de l’éducation des wilayas. Cette solution censée permettre aux candidats au Bac de passer cet examen dans des conditions normales ne semble pas satisfaire la famille de l’Education. S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, la nouvelle ministre de l’Education a indiqué que le seuil des programmes concernés par les examens de fin d’année a été fixé entre 85% et 95% des cours dispensés.

C’est donc un seuil relativement restreint. Pour rassurer les candidats, le ministère de l’Education a réaffirmé que les épreuves du baccalauréat ne porteront que sur les cours dispensés durant l’année scolaire. Un affichage portant dans le détail le seuil des programmes a été placardé au niveau de tous les lycées. Par ailleurs, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a remis en cause l’étude sur laquelle le ministère de l’Education nationale s’est basé pour fixer le seuil des cours. De ce fait, le CLA estime que l’état d’avancement des programmes scolaires prodigués aux élèves ne dépasse pas 65%, contrairement au département de Benghebrit qui a évoqué un taux de l’ordre de 80%.

Un pourcentage qui a été totalement rejeté par le CLA qui a affirmé que ce taux ne reflète pas la réalité de l’avancée des programmes dans la quasi totalité des établissements scolaires du pays. Le syndicat a démenti ce pourcentage, affirmant que ce taux ne dépasse jamais les 65% à l’échelle nationale. «Le pourcentage portant avancée des programmes scolaires annoncé par le ministère de tutelle ne peut pas être réalisé, même si le secteur de l’éducation n’a pas connu de mouvements de protestation».

LG Algérie

Pis encore, le CLA a affirmé que la fixation du seuil des cours annoncée par le ministère sans recourir à aucune étude fiable sur le terrain portera préjudice aux candidats. La tutelle devait évaluer réellement l’état d’avancement de ces programmes au niveau de chaque établissement scolaire. «Il y a des cours qui ont été inclus dans ce seuil, alors qu’ils n’ont pas été assurés aux élèves. Comment voulez-vous qu’un élève accepte un cours à réviser pour cet examen, alors qu’il ne l’a pas étudié en classe ?», lit-on dans un communiqué du CLA. De son côté, le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane, explique que «le seuil fixé par le ministère de l’Éducation correspond à la réalité de l’avancement des cours, selon les rapports présentés». Le sujet a été au centre de la réunion, entre la ministre de l’Éducation nationale et les directeurs de l’éducation de wilayas.

Le porte- parole du Snapest soutient que «les directeurs de l’éducation étaient catégoriques» sur le fait que le seuil des cours à réviser pour le Bac 2014 corresponde à l’avancement du programme. Khaled Ahmed, président de l’Association des parents d’élèves, a, pour sa part, affirmé le contraire. Il explique que cette décision «n’a rien à voir avec la pédagogie et l’intérêt des élèves». Il affirme qu’un retard important dans l’avancement du programme scolaire a été enregistré au niveau de «Blida et Ghardaïa».

Contexte tendu à l’approche de la date fatidique du baccalauréat, après le mouvement de grève du début de l’année, élèves et parents d’élèves s’inquiètent quant au retard accumulé et comment y remédier. Pour sa part, Nouria Benghebrit se dit sereine, à moins de deux semaines du Bac 2014.

M. B.