Consultations sur les réformes politiques: Louisa Hanoune fait un pas en arrière

Consultations sur les réformes politiques: Louisa Hanoune fait un pas en arrière
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Une semaine après avoir été reçue par Abdelkader Bensalah dans le cadre des consultations sur les réformes politiques, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune n’a pas apprécié la participation de certaines formations politiques et personnalités nationales.

Louisa Hanoune dit avoir alerté Abdelkader Bensalah sur le danger de «la loi de l’ombre». Lors d’une conférence de presse sanctionnant les travaux du Comité central de son parti, Louisa Hanoune a dénoncé la participation de certaines formations politiques qu’elle qualifie de saisonnières. Pour elle, la majorité des partis politiques conviés à ces consultations n’ont pas d’ancrage populaire.

La secrétaire générale du Parti des Travailleurs a déploré le manque de «méthodologie» dans le travail de la commission présidée par Abdelkader Bensalah. «Il aurait fallu une démarche rationnelle pour définir les acteurs et partis politiques devant prendre part à ces consultation», a-t-elle préconisé. Louisa Hanoune a été irritée par le recours «aux vieux reflexes du parti unique» en faisant participer des organisations sans ancrage dans ces consultations. Ces partis politiques sont considérés par la SG du PT comme «des cadavres politiques».

La participation des formations politiques sans ancrage populaire et avec des sigles inconnus ne fait que «discréditer» et rendre «confuses» les consultations que mène Abdelkader Bensalah avec la classe politique et les personnalités nationales dans le cadre des réformes politiques engagées par le chef de l’État. L’oratrice a trouvé inconcevable de mettre sur le même pied d’égalité des organisations ayant un million d’adhérents avec celles qui n’ont qu’un agrément. Selon son analyse de la situation politique nationale, ces consultations ne «sauraient se substituer au débat populaire ».

Cependant et malgré ses critiques de la «méthode» de travail de la commission Bensalah chargée des consultations sur les réformes politiques, Louisa Hanoune n’a pas regretté d’y avoir pris part. Elle a justifié sa participation à ces consultations par le fait que «la solution à la crise soit algérienne et entre Algériens». Elle a refusé que sa démarche soit considérée comme «une caution au pouvoir».

Elle n’a pas été non plus tendre avec les partis de l’Alliance présidentielle qu’elle accuse de reproduire la «pensée unique». Cependant, Louisa Hanoune a estimé qu’il est «encourageant d’entendre qu’un général à la retraite (Khaled Nezzar, ndlr) appelle à des élections anticipées. L’autre point abordé par l’oratrice a trait à la Constituante qu’elle a considérée comme seule solution à la crise.

La révision de la Constitution ne doit pas être un simple lifting mais elle doit être profonde, a-t-elle dit. «On ne peut pas demander à une assemblée infectée de faire des propositions engageant l’avenir du pays et le devenir de la nation», a-telle ajouté. Abordant les activités de son parti, Louisa Hanoune a fait savoir que le Parti des Travailleurs a mis en place pas moins de 500 comités populaires à travers le territoire national.

Hacène Nait Amara