Les consultations en vue de la révision de la Constitution se sont poursuivies aujourd’hui. Le directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, les représentants de l’Association des militants de la fédération de France du FLN, ceux du Front de la bonne gouvernance (FBG), Rassemblement patriotique algérien (RPA) et du Parti des jeunes (PJ).
Outre la constitutionnalisation du Conseil national économique et social (CNES), lui permettant l’élargissement de ses prérogatives au suivi et l’évaluation périodique des politiques publiques, le président du FBG, Aissa Belhadi a plaidé pour le partage de certaines prérogatives du président de la République par le chef du gouvernement dans l’exercice du pouvoir.
M. Belhadi a également proposé la fourchette d’âge de 40 ans à 65 pour pouvoir prétendre à la responsabilité exécutive pour « plus d’efficacité » dans l’exécution des différentes taches.
Le président de l’Association des militants de la fédération de France du Front de libération nationale (FLN), Mohand Akli Benyounes a, quant à lui, plaidé pour un régime semi-présidentiel garantissant le fonctionnement des institutions et la stabilité du pays, soulignant le caractère républicain et démocratique de l’Etat algérien.
La création du poste de vice-président dans la nouvelle Constitution qui sera élu, précisant que ce poste devrait échoir au candidat arrivé deuxième à l’issue des élections présidentielles, figure parmi les propositions soumises par le président du RPA, Abdelkader Merbah, à Ahmed Ouyahia.
Il a indiqué avoir proposé également que l’âge du président de la République, devait être 40 ans et 75 ans, de niveau universitaire, et de donner la possibilité à des non musulmans de postuler à la magistrature suprême, ajoutant par ailleurs que le poste de ministre de la Défense nationale devrait revenir à un civil.
Évoquant les partis politiques, il a appelé à l’interdiction de la création de partis sur la base de la légitimité « historique » et « les constantes nationales », appelant à la « mise au musée » du parti du Front de libération nationale (FLN).
Le président du Parti des jeunes (PJ), Hamana Boucharma, reçu également aujourd’hui par Ouyahia, a indiqué qu’il en faveur de la tenue d’une conférence d’entente nationale, la troisième du genre, après celle de 1994 et 1996, regroupant tous les sensibilités politiques, « sans aucune exclusion », pour « s’entendre » sur un projet de Constitution consensuel, à « soumettre en denier lieu à la l’approbation populaire ».
H.M/APS