Ahmed Ouyahia, le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de conduire les consultations sur le projet de révision de la Constitution a reçu aujourd’hui la moudjahida Zohra Drif Bitat et les présidents du FNA et du PLJ.
Si Mme Zohra Drif Bitat, membre du tiers présidentiel au Conseil de la Nation, s’est abstenue de faire toute déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec M. Ouyahia, qui a duré plus de deux heures, Moussa Touati, quant à lui, a été plus volubile dans ses déclarations à la presse. Le du FNA s’est en effet prononcé en faveur d’un régime parlementaire consacrant la séparation des pouvoirs, et plaide pour la création d’une Cour constitutionnelle à la place du Conseil constitutionnel, dont les membres sont élus par des magistrats.
Moussa Touati préconise, par ailleurs, un mandat présidentiel de quatre ans renouvelable une fois et un « Parlement monocaméral d’un mandat de quatre ans élu au suffrage universel direct » comme il a plaidé également pour que c’est le chef du gouvernement qui doit « désigner les ministres et les walis, et signer les décrets et les décisions ».
Mettant l’accent sur la l’importance de l’indépendance de la Cour suprême qui « doit servir, a-t-il estimé, de référence juridique pour les institutions judiciaires, et dont le président doit être élu par des magistrats », l’ex-candidat à la présidentielle du 17 avril dernier a proposé la création de plusieurs Conseils supérieurs, notamment pour les fetwas, la promotion des langues nationales, la promotion des droits de l’homme, de l’information et enfin un conseil supérieur de la Jeunesse.
Ahmed Ouyhia a reçu également en audience le président du Parti liberté et justice (PLJ). A l’issue de sa rencontre, Mohamed Saïd a indiqué avoir proposé de « soumettre la mouture des consultations à ceux qui y ont pris part et aussi à ceux qui ont refusé d’y participer », soulignant qu’ « il s’agit là du sort et de la nation où tout le monde est concerné ».
En fin d’après-midi, le directeur de cabinet à la présidence de la République a reçu le groupe du tiers présidentiel du Conseil de la nation, présidé par Mohamed Boukhalfa. Celui-ci a indiqué que les propositions de son groupe ont été axées sur la nécessité de l’ « instauration d’un régime semi-présidentiel, le « renforcement du rôle du Parlement en ce qui concerne la législation et le contrôle » et la lutte contre « l’utilisation de la religion et les constantes de la nation à des fins politiques ».
H.M/APS