Consultations sur la révision de la loi fondamentale Ennahda dit non «au remake de la commission Bensalah»

Consultations sur la révision de la loi fondamentale  Ennahda dit non «au remake de la commission Bensalah»

La coordination pour les libertés et la transition démocratique n’a pas officiellement pris position sur l’invitation aux consultations sur la révision de la constitution. Toutefois, certaines personnalités qui la composent se sont clairement prononcées, même s’ils disent que le dernier mot revient aux instances dirigeantes de leurs partis respectifs.

Pour Mohamed Hadibi, chargé de la communication du parti Ennahda, « le pouvoir n’a pas la volonté politique pour mener un dialogue sérieux. Il veut au contraire diluer la force de l’opposition pour l’annihiler complètement. « Nous n’avons aucune garantie que ces consultations aboutissent réellement au changement. De plus, il faudrait avant tout ouvrir un débat sur comment mener ces consultations et discuter de la légitimité de ce pouvoir », nous affirme cet ex-député de Blida.

Et à supposer que le pouvoir ne satisfasse pas à cette revendication d’ouverture d’un débat autre que celui qui est prévu avec Ahmed Ouyahia durant la deuxième quinzaine du mois prochain, y aurait-il une chance pour qu’Ennahda prenne part à la série de contacts ? Pour M. Hadibi, il n’est pas question de cautionner un remake de la commission Bensalah. « Ce serait un bis repetita », indique-t-il non sans s’élever contre les propos du président de la République. Lequel a déclaré qu’en votant en masse, le peuple algérien a fait barrage à la violence et à la fitna. « Ce sont des accusations à l’encontre de l’opposition. Est-ce à dire que celle-ci compte parmi les adeptes de la violence et de la fitna. Ce sont des propos gravissimes », conclut notre interlocuteur non sans préciser qu’il reviendra aux instances de son parti de trancher la question de la participation ou pas aux réunions avec le directeur de cabinet du président de la République.

Il faut savoir qu’Ennahda fait partie de la coordination pour les libertés et la transition démocratique qui s’est déjà prononcée sur les consultations en décidant de ne pas y prendre part dans un communiqué qui a sanctionné sa dernière réunion.

Faouzia Ababsa