Au lendemain du conseil des ministres à l’issue duquel le président de la République a chargé son directeur de cabinet de diriger les consultations sur la révision de la loi fondamentale du pays, les réactions des partis et autres politiques sont mitigées.
Contactée par l’Econews, la porte parole du rassemblement national démocratique nous a affirmé que son parti n’allait pas rater cette occasion. « Ce d’autant que le RND a toujours appuyé le processus de réformes initiées par le président de la République », explique Nouara Djaâfar.
A la question de savoir si le RND allait maintenir les mêmes propositions qu’il a faites en 2011 à la commission Bensalah ou en faire d’autres, la sénatrice du tiers présidentiel nous a indiqué qu’elle ne pouvait anticiper sur les évènements, dès lors que le secrétariat du parti ne s’est pas encore réuni. Toutefois, précise-t-elle, les propositions de 2011 sont toujours d’actualité. « Il faudra attendre maintenant que l’on nous transmette le projet de propositions pour que l’on se prononce. Il est possible qu’on en appuie certaines, refusés d’autres ou encore apporter notre touche à l’édifice.
Nous avons posé quasiment les mêmes questions à Saïd Bouhadja, membre du bureau politique du FLN. « Il est évident que le parti prenne part à ses consultations puisque cela entre dans le cadre de la mise en application du programme du président de la République, élu par l’écrasante majorité du peuple. » Le FLN fera-t-il de nouvelles propositions ou se contentera-t-il de proposer le document qu’il a concocté en 2006 ? Là aussi, le chargé de communication de l’ex-parti unique nous affirme que le document rédigé par la commission mise en place à l’époque par Abdelaziz Belkhadem, reste valable.
« En ce sens que nous avons opté pour tout ce qui pourrait renforcer les institutions de l’Etat, les libertés collectives et les droits de l’homme. » Toutefois, ajoute notre interlocuteur, nous pourrions faire de nouvelles propositions, notamment en ce qui concerne la séparation des pouvoirs, mais aussi et surtout ce qui peut consolider l’unité du peuple algérien à travers la question identitaire, dont tamazight. » C’est-à-dire que le FLN n’est plus opposé à son officialisation. Comme Nouara Djaafar, M. Bouhadja nous précise toutefois, que son parti attendra bien entendu qu’on le rende destinataire du document pour l’examiner et tirer ses conclusions.
Faouzia Ababsa