« Je ne suis pas un adepte de la chaise vide », argumente Abdelaziz Belaïd sa participation aux consultations initiées par la présidence de la République sur le projet de la Constitution « consensuelle».
« Nous sommes un parti qui appelle au dialogue, à la négociation et à l’ouverture », soutient le président du Font El Moustakbel qui a pour rappel décliné l’offre du Premier ministre de faire partie de son équipe gouvernementale.
Durant la conférence de presse organisée au siège de son parti, ce mardi, Abdelaziz Belaïd est revenu sur les propositions soumises hier au ministre d’État, directeur de cabinet à la présidence de la République.
A ce propos, « nous ne voulons pas d’une constitution circonstancielle qui garantit uniquement les intérêts d’une seule personne ou d’un groupe de personnes comme ce fut le cas en 2008 lorsque la constitution a été remanié pour assurer un autre mandat au chef de l’Etat», explique-t-il.
S’agissant des propositions formulées lors de la séance de travail avec Ahmed Ouyahia, Belaïd a cité entre autres la nécessité de permettre « au pouvoir judicaire et de la justice d’exercer pleinement ses prérogatives en toute souveraineté et indépendance, créer une cour constitutionnelle pour mieux contrôler et contester en cas de besoin les décisions du conseil constitutionnel dont les membres doivent être élus par les magistrats. Il s’agit aussi de l’instauration d’une commission indépendante devant assurer l’organisation, la gestion des élections et l’annonce des résultats. »
En ce qui concerne le régime politique le mieux adapté pour l’Algérie, le leader du FM dira : « Je n’ai pas une préférence particulière pour le régime présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire », avoue-t-il, précisant que le plus important est que « le régime retenu pour l’Algérie doit être appliqué dans son intégralité en garantissant une réelle séparation entre le pouvoir judicaire, législatif et exécutif». Ceci dit, Belaïd a laissé paraître dans ses différentes réponses un certain penchant pour le régime parlementaire.
« Dans la prochaine Constitution, le chef du gouvernement doit émaner du parti ou d’une coalition majoritaire à l’APN », dit-il expliquant dans l’état des choses « le Parlement ne contrôle rien et n’est responsable de quoi que ce soit. »
Mahmoud Chaal